Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes ont continué de progresser vendredi, réalisant une fois encore une meilleure performance que les indices américains, un peu refroidis par les premiers résultats des banques.

Les indices américains étaient mitigés: vers 16H55 GMT, le Dow Jones se maintenait (+0,04%), le S&P 500 cédait 0,33% et le Nasdaq 0,35%.

En Europe, la tendance était meilleure: Paris a gagné 0,69% et finit au-dessus des 7.000 points pour la première fois depuis le 11 février 2022. Londres a pris 0,64% à 7.844,07 points, encore plus proche de son record absolu en clôture du 22 mai 2018 (7.877,45 points). Francfort a gagné 0,19%, comme Milan, alors qu'en Suisse l'indice vedette SMI a pris tout juste 0,03%.

La croissance du PIB britannique est ressortie supérieure aux attentes des analystes, à 0,1% en novembre. La croissance allemande a aussi dépassé les attentes en 2022, atteignant 1,9% contre 1,4% prévu à l'automne par le gouvernement.

En Europe, "il y a un regard d'optimisme sur les dernières semaines. L'hiver doux soulage tout le monde", avec la baisse de la demande et des prix de l'énergie, souligne Charlotte de Montpellier, économiste d'ING. "Tout le monde, nous compris, a revu ses prévisions économiques à la hausse", explique-t-elle.

Aux Etats-Unis, c'est un autre indicateur macroéconomique, la confiance des consommateurs, qui a été bien accueilli par les marchés, permettant de combler une partie des pertes de l'ouverture. L'indice a progressé bien plus que prévu, et s'établit au plus haut depuis avril 2022, notamment en raison de la baisse des anticipations d'inflation.

Jeudi, les marchés avaient été satisfaits par la chute de l'inflation aux Etats-Unis, à 6,5% en décembre sur un an contre une hausse de 7,1% le mois précédent, confortant les espoirs des investisseurs d'un resserrement monétaire dans le pays moins sévère en 2023.

Sur le marché obligataire, les taux souverains remontaient légèrement en Europe après avoir touché un plus bas depuis près d'un mois.

"À l'avenir, l'inflation va probablement continuer à baisser mais la question reste de savoir où elle va se stabiliser", estime Carlo Putti, directeur d'investissement chez M&G Investissements. "Sortir du pic d'inflation est la partie la plus facile, revenir à l'objectif de 2% sera beaucoup plus difficile", affirme-t-il.

Cet environnement économique complexe à gérer pour les opérateurs de marché va être alimenté ces prochaines semaines par les résultats d'entreprises.

Les banques américaines prudentes

Les banques américaines, qui ouvrent traditionnellement le ballet des résultats d'entreprises, progressaient dans l'ensemble vendredi après avoir commencé la séance en baisse.

L'action de JPMorgan Chase, qui a gagné 38 milliards de dollars en 2022, avançait de 1,23%. Celle de Bank of America, qui a engrangé 26 milliards de dollars de bénéfice sur l'année, prenait 0,59%.

Citi montait de 0,77% tandis que Wells Fargo cédait de 0,79%, bien moins qu'en début de séance. Le premier gestionnaire d'actifs au monde, BlackRock, perdait 0,54%.

Tesla se brade

L'action du constructeur de véhicules électriques Tesla perdait 3,41%, après qu'il a annoncé une baisse du prix de certains de ses modèles aux Etats-Unis et dans plusieurs pays européens.

Les titres d'autres constructeurs reculaient aussi: Stellantis cédait 3,91%, Volkswagen 2,81%, Ford 6,44% et General Motors 4,97%.

Du côté des devises et des matières premières

L'euro cédait 0,47% à 1,0802 dollar pour un euro vers 16H45 GMT, après avoir touché son plus haut depuis avril jeudi.

Les prix du pétrole terminaient la semaine en hausse, bénéficiant toujours de la réouverture de la Chine mais aussi du ralentissement des pressions inflationnistes aux Etats-Unis en décembre.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars prenait 0,95% à 84,83 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, 1,31% à 79,42 dollars vers 16H35 GMT.

Le contrat de référence du gaz naturel européen reculait de 5,71% à 63 euros le mégawattheure.

Le bitcoin progressait encore (+1,63%) à 19.140 dollars.

afp/al