NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en baisse mardi, plombée principalement par le recul des grandes valeurs technologiques sur fond d'incertitudes sur la teneur des décisions de la Réserve fédérale américaine (Fed) attendues cette semaine et de tensions géopolitiques croissantes.

L'indice Dow Jones a cédé 0,19%, ou 66,77 points, à 34.297,73 points.

Le S&P-500, plus large, a perdu 53,68 points, soit 1,22%, à 4.356,45 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 315,83 points (2,28%) à 13.539,30 points.

Comme la veille, les principaux indices de Wall Street ont connu une séance en dents de scie, alternant entre nets reculs et légers gains. Le S&P-500 a de nouveau flirté avec la zone de correction - soit une baisse de 10% ou plus par rapport à son record de clôture du 3 janvier.

"Nous flottons le long de cette ligne de 10%, et les investisseurs s'interrogent, est-il temps de protéger mon capital en vendant ou est-il l'heure de profiter de ce recul ?"n a commenté Tom Martin, gestionnaire de portfolio chez GLOBALT, à Atlanta.

"Il y a cette bataille entre les deux", a-t-il dit, notant les mouvements alternatifs sur les marchés depuis la veille.

La Fed a débuté mardi sa réunion de deux jours de politique monétaire, à l'issue de laquelle elle publiera un communiqué très attendu par les investisseurs, désireux de connaître précisément la feuille de route de la banque centrale américaine s'agissant de la hausse de ses taux d'intérêt pour lutter contre l'inflation.

En marge de la flambée des prix, les tensions géopolitiques ajoutent aux incertitudes, alors que l'Otan a envoyé des renforts militaires sur son flanc oriental et que les Etats-Unis ont mis en alerte des milliers de soldats dans l'hypothèse d'un déploiement en Europe de l'Est en cas d'offensive de la Russie contre l'Ukraine.

La situation fait craindre une pénurie d'approvisionnement en pétrole et alimente la hausse des prix du brut, ce qui a contribué mardi aux gains du secteur énergétique qui a connu la plus forte hausse parmi les secteurs majeurs du S&P-500.

Alors que la saison des résultats bat son plein, les analystes s'attendent à ce que les bénéfices trimestriels des entreprises du S&P-500 aient progressé de 24,1% sur la période octobre-décembre, montrent des données Refinitiv.

Parmi les 79 entreprises du S&P-500 ayant communiqué leurs résultats, 81% ont dépassé les attentes, selon Refinitiv, mais il y a eu toutefois des ratés notables - ainsi Netflix a déçu avec son nombre de nouveaux abonnés.

Dans le sillage de l'annonce de résultats dépassant le consensus, IBM a progressé de 5,7%.

American Express, qui a publié un bénéfice au quatrième trimestre supérieur aux attentes, a bondi de 8,9%.

Microsoft publiait après-clôture ses résultats.

(version française Jean Terzian)

par Stephen Culp