NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse vendredi après un solide rapport mensuel sur l'emploi confortant l'idée que l'économie américaine continue de se porter bien sans nourrir d'inflation.

Les employeurs des Etats-Unis ont recruté davantage que prévu le mois dernier, selon le rapport du département du Travail publié une heure avant l'ouverture des transactions, et ont continué à augmenter les salaires, ce qui suggère que le premier trimestre s'est achevé sur une note robuste pour la croissance, et pourrait aussi inciter la Réserve fédérale à retarder ses baisses de taux très attendues.

En rythme annuel cependant, la hausse des salaires a ralenti à 4,1%, après 4,3% en février, et l'augmentation du salaire horaire moyen est restée conforme aux estimations des économistes interrogés par Reuters.

"Nous en sommes à un stade où il semble que les choses se présentent bien du point de vue de la croissance sans provoquer une flambée de l'inflation", estime Brian Nick, stratège en investissements au Macro Institute.

"Ce que nous continuons de voir, c'est qu'une économie robuste n'est pas nécessairement inflationniste, et ce rapport sur l'emploi, même s'il ne s'agit que d'un mois, renforce la moindre probabilité d'une récession, ce qui est plus important que les attentes sur le calendrier des réductions de taux d'intérêt", note également Tom Plumb, gérant de portefeuille à Madison, dans le Wisconsin.

Les marchés monétaires tablent désormais sur deux baisses de taux cette année, contre trois il y a encore quelques semaines, selon les données LSEG.

L'indice Dow Jones a gagné 0,8%, ou 307,06 points, à 38.904,04 points.

Le S&P-500 a pris 57,13 points, ou 1,11%, à 5.204,34 points.

Le Nasdaq Composite a avancé de 199,44 points (1,24%) à 16.248,52 points.

Sur la semaine écoulée, le S&P 500 recule de 0,95%, le Nasdaq de 0,8% et le Dow Jones de 2,27%.

Tous les grands indices sectoriels du S&P ont fini en hausse, à commencer par les communications, l'industrie et la technologie.

Contre la tendance, Tesla a cédé 3,6% après des de Reuters selon lesquelles le constructeur aurait renoncé à son projet de voiture électrique à prix abordable.

(Chibuike Oguh; Jean-Stéphane Brosse pour la version française)