* Moral des consommateurs meilleur que prévu

* GE en tête du Dow Jones après ses résultats

* Honeywell recule après avoir abaissé sa prévision de CA

* Le Dow gagne 0,43%, le S&P 0,46% et le Nasdaq 0,34%

* Sur la semaine, le Dow prend 0,8%, le S&P 0,9%, le Nasdaq 1,2% (Actualisé avec Twitter, United Continental, Treasuries)

par Caroline Valetkevitch et Abhiram Nandakumar

NEW YORK, 16 octobre (Reuters) - Wall Street a fini en hausse vendredi, soutenue par l'annonce d'un moral des consommateurs meilleur que prévu et des résultats trimestriels de General Electric qui ont été bien accueillis.

L'indice de confiance du consommateur américain de l'Université du Michigan a dépassé les attentes ce mois-ci, alors que cette même confiance s'était dégradée le mois précédent et les deux mois encore antérieurs.

Le Dow Jones a pris 74,22 points, soit 0,43%, à 17.215,97 points. Le S&P-500, plus large, a progressé de 9,25 points, soit 0,46%, à 2.033,11 points. Le Nasdaq Composite de son côté a avancé de 16,59 points, soit 0,34%, à 4.886,69 points. Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones a gagné 0,8%, le S&P-500 0,9% et le Nasdaq Composite 1,2%.

"L'économie américaine paraît au moins suffisamment solide pour que la Fed sente qu'elle peut sans danger s'embarquer dans un programme de hausse des taux, qui sera sûrement très long et progressif", dit Kevin Mahn de Hennion & Walsh Asset Management.

La Réserve fédérale, qui a surpris les marchés en laissant ses taux inchangés à sa dernière réunion de septembre, attend des signes de stabilisation de l'inflation et de reprise de la croissance pour se décider à les relever. Les intervenants sont de plus en nombreux à parier qu'elle attendra l'année prochaine.

Les investisseurs ont appris avant l'ouverture que la production industrielle américaine avait baissé en septembre pour le deuxième mois d'affilée, tout en étant conforme aux attentes, alors que la contraction d'août a été revue en baisse, à -0,1% contre -0,4% en première estimation.

La séance a été animée par une série de publications trimestrielles, notamment de grands groupes industriels.

BALLMER FAIT GRIMPER TWITTER

General Electric a pris 3,39%, plus forte hausse et plus gros volume du Dow Jones, après avoir annoncé que le bénéfice de ses activités industrielles avaient augmenté de 5% au troisième trimestre, la bonne tenue des pôles aéronautique et turbines électriques ayant plus que compensé une faiblesse du segment pétrolier et gazier.

Twitter s'adjuge 4,85%. L'ex-directeur général de Microsoft Steve Ballmer a acquis une participation de 4% du site de micro-blogging, a indiqué son porte-parole, ce qui en fait le troisième actionnaire individuel.

United Continental a perdu 3,1%. Son directeur général Oscar Munoz a été hospitalisé. Selon le Wall Street Journal, il a été victime d'une crise cardiaque.

A contrario, Honeywell a perdu 1,49% après des résultats supérieurs aux attentes, mais une revision en baisse de sa prévision de chiffre d'affaires annuel.

Parmi les plus petites valeurs, Zafgen a plongé de plus de 50%, les autorités sanitaires américaines ayant partiellement suspendu des tests du traitements de l'obésité du groupe à la suite de la mort d'un patient pendant ces derniers.

En revanche, l'équivalent chinois de YouTube, Youku Tudou , a bondi de 21,9% après une offre d'Alibaba (++0,29%), qui en détient 25,1%, de l'acquérir en totalité, une transaction qui valoriserait Youku Tudou à environ 5,2 milliards de dollars (4,55 milliards d'euros).

Sur le marché des changes, le dollar a gagné du terrain, profitant d'un regain d'anticipations d'une hausse des taux de la Fed dès cette année, alors que l'euro souffrait des derniers chiffres de l'inflation, qui plaident pour de nouvelles mesures de soutien de la Banque centrale européenne (BCE).

Le pétrole, lui, est reparti à la hausse après à l'issue d'une semaine de lourdes pertes. Le Brent a franchi le seuil des 50 dollars le baril et le brut léger américain celui des 47 dollars.

Les rendements des obligations du Trésor se sont légèrement tendus, la révision en hausse de la production industrielle d'août ayant fait basculer les paris de certains investisseurs en faveur d'une hausse des taux de la Fed dès décembre. (Abhiram Nandakumar et Caroline Valetkevitch, Juliette Rouillon pour le service français)