Et de 15 ! Wall Street boucle avec brio la plus longue série de hausses hebdomadaire des 52 dernières années (c'est stratosphérique) et en termine au zénith à la veille du weekend, ce qui constitue une indication très positive en terme de 'momentum' (la principale boussole des 'algos').

Et les opérateurs se sentent parfaitement 'confortables' avec ce rallye haussier, parce que justement, il ne présente aucun signe de fragilité : à aucun moment il ne supposent qu'une telle perfection du 'trend' haussier n'a rien de 'naturel et que les indices pourraient être complètement pilotés, et tout 'pullback' littéralement neutralisé.

Commentant ces records en cascade sur les indices US (3 consécutifs sur le S&P500 et le Nasdaq-100, 2 pour le Dow Jones, les 7 et février), les gérants qualifient le mouvement perpétuel à la hausse de justifié : 80% des 300 entreprises ayant publié ont dévoilé des résultats meilleurs que prévus, ce qui est supérieur à la moyenne de 75%.

Questionnés -après la clôture au zénith du jour- sur le fait que le marché est chèrement valorisé, la plupart des gérants répliquent qu'ils profiteraient de la moindre 'respiration' pour renforcer leurs portefeuilles.
Faute de 'stats' pour inspirer Wall Street, Sam Altman, le patron d'Open A.I évoque une levée de fond de 7.000Mds$ (oui, sept mille milliards, c'est stratosphérique) pour mener à bien ses projets de développement : il n'a pas précisé sur quelle période devrait s'effectuer le plus gros appel au marché de l'histoire et de l'ère industrielle... c'est en tout cas comparable à la quantité d'argent imprimée par les banques centrales occidentales lors de la période COVID (2020/2021).

Les principaux indices US -à l'exception du Dow Jones qui s'effrite de -0,15%- pulvérisent de nouveaux records absolus et pas de façon timide puisque le S&P500 (+0,57%) se hisse au contact des 5.030Pts (soit +1,4% en hebdo et plus de +5% en 2024).
Le Nasdaq-100 grimpe de +1% à 17.962 (+2,2% hebdo, +6,85% depuis le 1er janvier et +26% depuis le 30 octobre 2023) et les 18.000 sont à porté de main dès lundi.

Le Nasdaq Composite s'envole de +1,2% vers 16.000 (+2,3% hebdo et +6,5% depuis le 1er janvier, soit +65% en rythme annuel !) dans le sillage -évidemment- de Nvidia avec +3,6% et déjà +45% en 5 semaines (sa capitalisation bondit vers 1.800Mds$, c'est stratosphérique).
Les autres vedettes du jour furent les rivaux de Nvidia : Applied Materials avec +6,9%, Lam Research et MongoDb avec +5,5%, le fondeur KLA avec +5,1%, sans oublier ASML +2,9%, Palo Alto +2,7%, Datadog +2,6%, NXP +2,5%, AMD et Intel +1,9%.
Les titans de la cote, les 'GAFAM', ont encore brillé avec Microsoft +1,6%, Alphabet +2%, Amazon +2,7%.

La semaine qui s'achève a également fait apparaître d'importantes disparités au niveau de la croissance mondiale, avec une économie américaine qui affiche une santé insolente, loin devant l'Europe et la Chine qui ont tendance, tout au mieux, à stagner.

Avec la perspective d'une activité bien plus soutenue que prévu, un 'atterrissage en douceur' aux Etats-Unis en 2024 devient presque improbable, les déclarations de plusieurs membres de la : il n'est même pas certain que la FED 'pivote' en mai prochain si le marché du travail demeure au zénith (hausse des salaires en vue) et si l'inflation refait surface, après s'être assagie fin 2023, grâce à des 'effets de base' très positifs.

Il faudra surveiller la semaine prochaine les derniers chiffres de l'inflation aux Etats-Unis.
En attendant, Wall Street continue d'ignorer les tension sur le marché des taux, les plus optimistes y voyant la preuve de robustesse de l'économie américaine.

Le rendement des T-Bonds poursuit son envolée avec un rendement qui dépasse les 4,18% sur 10 ans (+1,5Pt), au plus haut depuis le début de l'année.

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