L'indice Dow Jones a cédé 592,05 points à 23.650,44.

Le S&P-500, plus large, a perdu 51,4 points, soit -1,79%, à 2.823,16.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 89,41 points (-1,03%) à 8.560,73 points.

Les cours du pétrole ont de nouveau considérablement reculé lundi et le prix du baril de brut américain (West Texas Intermediate, WTI) est passé pour la première fois de l'histoire en territoire négatif, un mouvement alimenté par des perspectives économiques déprimées et par la quasi-saturation des capacités de stockage aux Etats-Unis.

Le cours du WTI pour livraison en mai a fini en baisse 306% à -37,63 dollars, c'est à dire que les vendeurs proposent désormais de payer les acquéreurs pour ce contrat.

Le baril pour livraison en juin a quant à lui cédé 18% à 20,43 dollars tandis que le Brent Mer du Nord à même échéance a fini en baisse de 5,22% à 29,93 dollars traduisant le déséquilibre persistant entre l'offre et la demande.

Le compartiment de l'énergie a baissé de 3,7%. Les titres Exxon et Chevron ont perdu respectivement 4,72% et 4,13%.

Le dollar a fini en hausse de 0,23% face à un panier de référence dont l'euro, stable autour de 1,0861.

La baisse du pétrole pénalise par ailleurs les monnaies de plusieurs grands producteurs de brut, comme le dollar canadien ou la couronne norvégienne.

La baisse de Wall Street et du pétrole amène les investisseurs à se reporter sur les obligations américaines: le rendement des Treasuries à dix ans a fini stable.

Les rendements des obligations des pays du sud de l'Europe ont terminé en forte hausse, un mouvement lié aux incertitudes sur la politique européenne de gestion de la crise à l'approche du Conseil européen de jeudi.

(Nicolas Delame)