New York (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont fini la semaine au petit trot, vendredi, encore convalescentes après un mois de septembre qui leur a réservé beaucoup de mauvaises surprises, Wall Street gardant l'oeil sur une possible paralysie partielle de l'Etat fédéral américain.

Paris a terminé en hausse de 0,26%, Francfort de 0,41%, Milan de 0,28% et Londres a fini quasi stable (+0,08%). A Zurich, le SMI a pris 0,42%.

Les places boursières européennes avaient montré plus d'entrain en milieu de séance après la publication d'un net ralentissement de l'inflation en zone euro, à 4,3% en septembre sur un an, son plus bas niveau en deux ans, après 5,2% en août. Le chiffre est meilleur qu'attendu par les analystes.

Après une ouverture dans le vert, Wall Street a terminé sur une note contrastée. Le Dow Jones a perdu 0,47%, l'indice Nasdaq est monté de 0,14% et l'indice élargi S&P 500 a baissé de 0,27%.

Aux Etats-Unis, l'inflation s'est accélérée à 3,5% en août, selon l'indice PCE, mesure privilégiée par la Réserve fédérale (Fed) américaine, mais, hors prix de l'énergie et de l'alimentation, l'inflation dit sous-jacente a ralenti, à 3,9% sur un an (contre 4,3% en juillet).

Ces chiffres sont conformes ou légèrement inférieurs aux prévisions des analystes, ce qui rassure les marchés.

Les opérateurs ont aussi relevé que la consommation corrigée de l'inflation était en hausse de 0,1% sur un mois, alors que les économistes la voyaient stable.

Ces chiffres d'inflation publiés vendredi "viennent confirmer que la tendance désinflationniste est présente en Europe et aux Etats-Unis", commente Charlotte de Montpellier, économiste d'ING.

"La probabilité d'avoir des hausses de taux supplémentaires a baissé", ajoute-t-elle.

Mais après un démarrage positif, les indices ont piétiné.

"Il n'y avait pas beaucoup de gens prêts à acheter à la veille du week-end", a observé Steve Sosnick, d'Interactive Brokers, pour qui l'approche de la fin du mois de septembre, qui aura été très agité et défavorable aux actions, a joué également.

Le week-end pourrait voir l'impasse budgétaire au Congrès américain déboucher sur un "shutdown", qui entraînerait une paralysie partielle des services de l'Etat fédéral, faute de financement.

Cette perspective "n'a pas été un élément majeur pour les actions, mais cela n'a pas aidé", selon Steve Sosnick.

Nike performant ___

Nike a sprinté (+6,68%) après avoir fait état d'un bénéfice net trimestriel nettement supérieur aux attentes, même si son chiffre d'affaires est ressorti légèrement en-deçà des anticipations. Le directeur général, John Donahoe, s'est dit confiant dans la demande pour la fin de l'année, notamment en Chine.

Tout le secteur des biens et équipements sportifs en a profité: à Francfort, Adidas a gagné 6,22% et Puma 5,76%. JD Sports a progressé de 4,80% à Londres.

L'automobile à l'arrêt ___

Le syndicat UAW (United Auto Workers) a appelé 7.000 membres supplémentaires à cesser le travail, sur des sites de Ford (-1,11%) et General Motors (-0,57%) aux Etats-Unis. Ces employés vont rejoindre les rangs des quelque 18.600 salariés déjà en grève chez Ford, GM et Stellantis (-0,73%).

Le constructeur automobile allemand Volkswagen (+0,17%) a annoncé qu'il ferait fabriquer sa future berline électrique "Trinity" dans son usine est-allemande de Zwickau, renonçant à son projet initial de construire un site dédié près de son siège à Wolfsburg.

Du côté du pétrole et des devises ___

Les cours du pétrole ont fini en baisse vendredi, sur un marché toujours marqué par des prises de bénéfices après l'envolée des dernières semaines, mais qui reste ferme et connaît des tensions sur le gazole.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'était le dernier jour de cotation, s'est effrité de 0,07%, pour clôturer à 95,31 dollars.

Le West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance a lui cédé 1,00%, à 90,79 dollars.

Le dollar reculait légèrement face à l'euro (-0,07%), à 1,0573 dollar pour un euro, les investisseurs encaissant des prises de bénéfices après l'ascension du billet vert ces dernières semaines.

afp/rp