Wall Street a terminé en petite hausse: le Dow Jones a grappillé 0,11%, le S&P 500 est monté de 0,38% et le Nasdaq a pris 0,54%. L'Europe boursière a fini de façon mitigée: Paris a perdu 0,12%, Francfort 0,24%, alors que Londres a gagné 0,12% et Milan 0,09%. A Zurich, le SMI a cédé 0,14%.

L'inflation en Allemagne a poursuivi son lent recul en août, à 6,1% sur un an, mais la baisse est sensiblement moins importante qu'attendu par les analystes. En Espagne, la hausse des prix a connu une nouvelle accélération, à 2,6% en août sur un an. Des chiffres doivent être publiés jeudi pour la France et la zone euro. "Cela a renforcé les attentes d'une nouvelle hausse des taux de la Banque centrale européenne le mois prochain", estime Neil Wilson, analyste de Finalto. En conséquence, les taux d'intérêt des Etats européens montaient un peu sur le marché obligataire, alors qu'ils baissaient un peu aux Etats-Unis.

A l'inverse, les données de l'emploi aux Etats-Unis, moins bonnes qu'attendu, sont prises comme une bonne nouvelle par les investisseurs, car un marché du travail moins tendu est moins susceptible de pousser la banque centrale américaine (Fed) à relever de nouveau ses taux Les créations d'emplois du secteur privé aux États-Unis ont fortement ralenti en août, à 177.000, moitié moins qu'en juillet, et sont même inférieures aux attentes, d'après l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi. Selon Patrick O'Hare, analyste de Briefing.com, la clé de ce rapport ADP "est le ralentissement de l'augmentation des rémunérations à +5,9% sur un an, le rythme le plus bas depuis octobre 2021".

Mais les investisseurs "regardent vers le rapport de vendredi" et ses données officielles du marché du travail américain, qui sont plus significatives, a nuancé Lionel Melka, associé de Swann Capital. Par ailleurs, la croissance américaine au deuxième trimestre a aussi été révisée en légère baisse (à 2,1%), de même que l'inflation trimestrielle. Jeudi sera publié un nouveau chiffre d'inflation avec, l'indice des prix PCE de juillet, baromètre préféré de la Fed pour mesurer l'évolution des prix.

Moins de contraintes pour l'immobilier britannique

Les entreprises britanniques de l'immobilier ont continué leur bonne dynamique à Londres, au lendemain de l'annonce par le gouvernement de son intention de renoncer à une contrainte environnementale héritée de l'Union européenne afin de lutter contre la pollution de l'eau, ceci pour accélérer la construction de logements. Persimmon a gagné 2,26%, Taylor Wimpey 1,95% et Barrat 1,52%.

Tempête américaine pour Orsted

L'action de l'entreprise danoise spécialisée dans les énergies renouvelables, notamment éoliennes, Orsted a dévissé de 24,76% à Copenhague après avoir rapporté des difficultés d'exploitation aux Etats-Unis. Dans son sillage, RWE a perdu 4,52% à Francfort, Vestas 5,25% à Copenhague, Neoen 2,05% à Paris.

Le pétrole en petite hausse avec l'ouragan

Les prix du pétrole ont modérément augmenté, tiré à la hausse par le passage --rapide-- de l'ouragan Idalia en Floride, sans qu'il ait détruit d'outils de production. Le coup d'Etat au Gabon, pays pétrolier, et une nouvelle forte réduction hebdomadaire des stocks de brut aux Etats-Unis ont aussi aidé les cours. Le baril de Brent de la mer du Nord a avancé de 0,43% à 85,86 dollars et celui du WTI américain a pris 0,57% à 81,63 dollars.

Les actions des groupes présents au Gabon ont chuté, à l'instar d'Eramet (-16,54%) et Maurel&Prom (-14,83%) ou TotalEnergies EP Gabon (-14,49%) à Paris.

Vers 20H55 GMT, l'euro se renforçait de 0,40% face au dollar, à 1,0923 dollar pour un euro, un plus haut en deux semaines.

Le bitcoin baissait un peu (-1,14%) à 27.266 dollars, au lendemain d'une envolée de son cours après une décision judiciaire aux Etats-Unis qui pourrait rendre la cryptomonnaie plus accessible aux investisseurs et au grand public.

afp/rp