Paris (awp/afp) - Les marchés continuent d'être sous pression avec les craintes des investisseurs que la banque centrale américaine ne repousse l'abaissement des taux directeurs attendu compte tenu de la situation économique.

A Wall Street, les indices ont ouvert légèrement dans le rouge, ne parvenant pas à repartir après deux premières séances d'avril difficile: le Dow Jones était stable, le S&P 500 cédait 0,04%, le Nasdaq 0,29% vers 13H50 GMT.

Les taux d'intérêt de l'État américain se tendent encore après le rapport ADP ayant montré des créations d'emplois plus nombreuses qu'attendu en mars. Le taux de l'emprunt à 10 ans montait à 4,42% contre 4,35% mardi à la clôture. Il est au plus haut depuis novembre.

Les entreprises du secteur privé ont créé 184.000 emplois en mars aux États-Unis, dépassant les attentes des marchés, en forte hausse par rapport au mois précédent, dont les données ont par ailleurs été revues en hausse.

Un marché du travail tendu montre que l'activité économique reste solide, et fait pression sur l'inflation via des hausses de salaires. Ces deux éléments peuvent pousser la banque centrale américaine à retarder les baisses de taux directeurs, d'autant plus que l'inflation peine à ralentir depuis plusieurs mois.

Le rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis donnera de plus amples informations vendredi.

En Europe, la tendance sur l'inflation est meilleure et les Bourses du continent progressaient légèrement: Paris gagnait 0,11%, Francfort 0,22%, Milan 0,05%. A l'inverse, Londres cédait 0,31%. A Zurich, le SMI gagnait 0,12%.

La hausse des prix à la consommation dans la zone euro est tombée à 2,4% sur un an en mars, grâce à une progression moins forte des prix alimentaires, un recul plus marqué qu'attendu, selon Eurostat.

"Il semble trop tôt pour conclure que la dernière étape du processus de désinflation", avec une cible de 2%, "a été franchie avec succès. Toutefois, si une hirondelle ne fait pas le printemps, elle contribue certainement à ouvrir la porte à une baisse des taux de la Banque centrale européenne", estime Fabio Balboni, économiste d'HSBC.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de la plupart des pays de la zone euro montait, mais moins qu'aux Etats-Unis.

En revanche, les taux italiens accéléraient, valant 3,91% contre 3,84% mardi, après l'annonce par le gouvernement que l'objectif de 3% de déficit ne serait pas atteint jusqu'à au moins 2026.

Intel fond ___

Le fabricant de semi-conducteurs chutait de plus de 7% à Wall Street dans les premiers échanges après un point financier, qui a fait état d'une forte perte pour son activité fonderie.

L'or record ___

Le prix de l'once d'or continue de battre des records en début de semaine. Elle a atteint mercredi un nouveau sommet à 2.288,40 dollars. Vers 13H40 GMT, elle valait 2.275,58 dollars, en baisse de 0,22% sur la séance.

La hausse des prix du pétrole se poursuivaient, portés par la montée des tensions géopolitiques après la frappe d'un bâtiment diplomatique iranien, tandis que l'Opep+ recommande de maintenir sa stratégie de baisses de production.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, prenait 0,66% à 89,51 dollars, après avoir déjà frôlé les 90 dollars le baril la veille.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, gagnait 0,56% à 85,63 dollars.

L'euro prenait 0,16% par rapport au dollar, à 1,0787 dollar pour un euro.

Le bitcoin grappillait 0,18% à 65.825 dollars.

afp/rp