New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait en nette baisse mardi, préoccupée par la faiblesse des chiffres du commerce en Chine et par un abaissement de la note de plusieurs banques américaines.

L'indice Dow Jones cédait 1,07%, le Nasdaq, à forte coloration technologique, chutait de 1,23% et l'indice élargi S&P 500 reculait de 0,96%, vers 14H00 GMT.

La veille, les indices avaient commencé la semaine sur un rebond: le Dow Jones avait gagné 1,16% à 35.473,13 points, le Nasdaq avait avancé de 0,61% à 13.994,40 points et l'indice S&P 500 avait pris 0,90% à 4.518,44 points.

"Le marché a eu une bonne journée lundi (...) malgré le peu d'échanges. Il y a encore une chance pour que cela soit le cas mardi mais cela ne démarre pas bien à l'ouverture", a reconnu Patrick O'Hare de Briefing.com. "Cette inversion du rebond est déclenchée par plusieurs facteurs tous liés aux problèmes de croissance", a ajouté l'analyste.

La Chine d'abord a publié des données commerciales décevantes, notamment une baisse de 14,5% des exportations sur un an en juillet et un repli de 12,4% des importations, la contraction la plus rapide jamais vue depuis deux ans.

Du côté du commerce extérieur américain, les exportations et les importations en juin ont été plus faibles que le mois précédent.

Sur un autre front, un avertissement de l'agence de notation Moody's a abaissé lundi soir la note d'une dizaine de petites banques américaines, en citant des risques associés à leur exposition dans l'immobilier commercial, dont M&T Bank. Plusieurs grandes banques sont aussi placées sous surveillance par l'agence de notation, dont Bank of N.Y. Mellon et State Street.

"Vu que Moody's prévoit une récession aux Etats-Unis dans l'année qui vient, le niveau et la qualité des capitaux bancaires seront essentiels à leur capacité à résister", dit encore l'agence.

Dix secteurs sur les onze du S&P 500 étaient dans le rouge, les matériaux, l'énergie et les banques étant à la traîne.

Les banques régionales, déjà au centre des inquiétudes au printemps après la faillite de Silicon Valley Bank, reculaient fortement comme PacWest Bancorp (-3,64%), Western Alliance (-4,04%) ou Zions Bancorporation (5,43%). Les grandes banques souffraient aussi, Morgan Stanley, Goldman Sachs, Citigroup et JPMorgan perdant toutes plus de 2%.

Du côté des résultats de sociétés, les annonces d'UPS ont fait l'effet d'une douche froide alors que le transporteur express a abaissé ses prévisions pour 2023 après un accord salarial avec ses chauffeurs.

Le groupe, qui emploie plus de 500.000 personnes dans le monde, a annoncé qu'il anticipait désormais sur l'année un chiffre d'affaires d'environ 93 milliards de dollars, contre autour de 97 milliards auparavant, et une marge opérationnelle ajustée autour de 11,8% (12,8% auparavant). Le titre reculait de 1,61%.

Le titre d'Eli Lilly s'envolait de plus de 14% après que le laboratoire pharmaceutique a relevé ses prévisions annuelles et affiché un résultat trimestriel meilleur que prévu, grâce à la forte demande de son médicament contre le diabète Mounjaro, qui fait perdre du poids.

Paramount Global, dont l'action avait grimpé de presque 3% la veille en anticipation de l'annonce de la vente de la maison d'édition Simon and Schuster pour 1,6 milliard de dollars à KKR, cédait le terrain gagné (-3,33%).

Sur le marché obligataire, les taux sur les bons à dix ans reculaient sous les 4% pour la première fois en presque un mois.

Un responsable de la banque centrale américaine (Fed), Patrick Harker, a estimé que les taux d'intérêt pourraient rester stables lors de la prochaine réunion en septembre si l'économie conserve sa trajectoire.

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