La forte accélération du cuivre en janvier, avec un gain de 11% s’expliquait par un relatif éclaircissement macroéconomique. En deux mois, le contexte a rapidement changé, avec un consensus mitigé sur la visibilité de l’économie mondiale. La semaine dernière le cuivre a subi la pression des vendeurs après le ralentissement de la production intérieure brute de la Chine (8.1% un plus bas depuis 3 ans contre un consensus de 8.4%). Cette décélération a poussé les cours du « copper » à la baisse, de part le rôle prépondérant du dragon dans la consommation mondiale (40%). Dans ce contexte, soulignons que les stocks détenus à Londres atteignent un plus bas depuis 2008, alors qu’à Shanghai ces derniers se situent au plus haut depuis 2 ans.
Récemment le Fond Monétaire Internationale, qui a revu à la hausse ses perspectives de croissance, ce qui a permis au métal rouge de se ressaisir, en soulignant la forte sensibilité du cuivre par rapport à l’évolution macroéconomique.

La croissance chinoise pourrait accélérer lentement au cours de la deuxième moitié de l’année ; le gouvernement devrait par conséquent intensifier sa politique monétaire, en injectant de la liquidité et en facilitant les prêts. Cette politique entrainerait un nouvel élan au profit des investissements et par effet de contagion, une demande sur le cuivre. Selon Andrew Harding, chef de l’unité cuivre de Rio Tinto, la demande chinoise pourrait progresser de 8% par an sur les cinq prochaines années.

Graphiquement le sous-jacent est dans une tendance baissière sur le court terme. Le mouvement de baisse de la semaine dernière a poussé le cuivre à l’extérieur d’un trading range limité aux 2 bornes par 8320 et 8658 USD, dans lequel le métal évoluait depuis janvier. Les cours ont profité du support court terme des 8054 USD complété d’une oblique ascendante, pour stopper leur mouvement tendanciel baissier.
Actuellement les perspectives économiques mondiales ne permettent pas d’anticiper un réel redémarrage du métal rouge. Néanmoins, le rebond des prix pourrait trouver des sources d’incitations haussières dans le deuxième semestre avec l’évacuation d’une partie des « nuages », qui actuellement noircissent l’économie mondiale.