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New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont légèrement augmenté jeudi, poussés par les tensions en mer Rouge et la perspective d'une vague de froid aux Etats-Unis tandis que l'inflation américaine plus forte que prévu fait craindre pour la demande.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, a pris 0,79% à 77,41 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, a gagné 0,91% à 72,02 dollars.

Tamas Varga, analyste chez PVM Energy, a rappelé que "les tensions au Moyen-Orient et l'intensification des attaques des Houthis contre les navires commerciaux" en mer Rouge restent d'importants facteurs de soutien des prix du brut, surtout si elles sont associées "à un état de force majeure" sur un important champ pétrolier libyen, qui prive le pays d'une production d'environ 300.000 barils par jour.

Sans compter que jeudi, l'Iran a saisi un pétrolier dans le golfe d'Oman en représailles au "vol", selon Téhéran, par les Etats-Unis d'une importante cargaison de pétrole iranien transportée par ce même navire l'année dernière, sur fond de tensions régionales exacerbées.

La diplomatie américaine a exhorté l'Iran à libérer "immédiatement" ce navire pétrolier.

Depuis la mi-novembre, les Houthis ont mené 26 attaques en Mer Rouge, selon l'armée américaine, au point où le trafic local de porte-conteneurs a chuté d'environ 70%, a déclaré à l'AFP Ami Daniel, fondateur et dirigeant de Windward, une société de conseil et d'expertise en transport maritime.

A ces inquiétudes qui font monter les cours, s'ajoute la perspective d'une vague de froid aux Etats-Unis qui pourrait impacter la production.

"Une vague de froid a diverses conséquences: d'un côté les gens ne sortent plus, ne conduisent plus" ce qui peut réduire la demande, "de l'autre, il y a un risque de diminution de la production car les raffineries ne peuvent pas fonctionner", a alerté Phil Flynn de Price Futures Group.

Selon l'analyste, les cours du brut sont "nerveusement" ballottés "entre les risques pour l'offre" liés à la situation géopolitique et "les craintes pour la demande en rapport avec l'inflation américaine encore forte" qui pourrait entraîner des taux d'intérêt élevés plus longtemps.

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