PARIS, 22 mai (Reuters) - Le président Emmanuel Macron est arrivé jeudi matin en Nouvelle-Calédonie (mercredi en fin de soirée en France métropolitaine) pour une visite destinée à apaiser les tensions dans l'archipel français du Pacifique, en proie à d'importantes violences depuis plus d'une semaine.

Le chef de l'Etat est arrivé à l'aéroport de La Tontouta de Nouméa aux alentours de 8h30 (mercredi 23h30 heure de Paris) pour une journée dans l'île où il doit rencontrer notamment les élus et acteurs économiques locaux.

Emmanuel Macron doit annoncer le lancement d'une "mission" en Nouvelle-Calédonie dont l'objectif est "de faire émerger un dialogue politique local dans le but de parvenir à un accord politique global", a précisé mercredi le Premier ministre, Gabriel Attal, devant le Sénat.

La Nouvelle-Calédonie est secouée par des troubles liés à un projet de réforme de la Constitution, contesté par les indépendantistes kanaks, qui vise à élargir aux personnes résidant depuis dix ans dans l'archipel le corps électoral, lequel est resté figé depuis l'accord de Nouméa de 1998.

Les violences ont fait six morts et engendré d'importantes destructions, tandis que des barrages routiers limitent encore l'accès aux denrées alimentaires et aux médicaments.

"Le président de la République se rend en Nouvelle-Calédonie d'abord pour témoigner aux Calédoniens, premières victimes des émeutes, la solidarité de la Nation", a déclaré Gabriel Attal.

"Son déplacement a aussi évidemment pour objectif de renouer le fil du dialogue entre indépendantistes et non indépendantistes avec évidemment l'Etat", a ajouté le Premier ministre, qui se rendra également dans les prochaines semaines dans l'archipel. (Rédigé par Blandine Henault, édité par Jean Terzian)