Zurich (awp) - La Bourse suisse avait perdu un peu de terrain jeudi en seconde moitié de matinée, après un ouverture indécise. Les investisseurs tablent de plus en plus sur une hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) la semaine prochaine après le resserrement monétaire inattendu de la Banque du Canada hier.

"La décision surprise de la Banque du Canada met de plus en plus de pression sur la Fed à moins d'une semaine de sa réunion", souligne dans son commentaire matinal John Plassard, de Mirabaud Banque. L'institution canadienne avait interrompu ses relèvements lors des deux dernières réunions et les marchés attendaient un taux inchangé.

"Ce redémarrage du cycle de hausse a conduit les investisseurs à penser que la lutte actuelle contre la hausse des prix était loin d'être terminée, réduisant ainsi les espoirs d'un atterrissage en douceur de la part des banques centrales", note de son côté Pierre Veyret, d'Activtrades. L'incertitude devrait persister avant les réunions de la BCE et de la Fed de la semaine prochaine, prédit l'analytes.

Le produit intérieur brut (PIB) du Japon au premier trimestre a été révisé jeudi en hausse, grâce à des investissements plus importants que prévu des entreprises privées, qui semblent avoir profité de l'amélioration de la situation sur les chaînes d'approvisionnement.

La zone euro est entrée en récession technique en début d'année avec un recul du PIB durant deux trimestres consécutifs, de 0,1% entre janvier et mars et de la même ampleur d'octobre à décembre, selon des chiffres révisés publiés par Eurostat.

A 10h58, l'indice SMI reculait de 0,11% à 11'335,15 points. Le SLI cédait 0,04% à 1772,79 points et le SPI 0,17% à 14'914,65 points.

Sur les 30 titres de l'indice SMI, 15 prenaient de l'altitude quand 14 cédaient du terrain. Geberit était à l'équilibre.

Holcim (+2,1%) marchait en tête, devant Adecco (+1,5%) et les bancaires Credit Suisse (+1,4%) et UBS (+1,0%). En France, la Cour de cassation examinera le 27 septembre le pourvoi d'UBS contre sa condamnation à Paris pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et démarchage bancaire illégal à un total de 1,8 milliard d'euros.

Novartis avait perdu de son avance initiale et ne s'appréciait plus que de 0,2% à l'occasion de la journée des investisseurs organisée par la filiale Sandoz, qui fera l'objet d'une scission d'avec la maison-mère au troisième trimestre et a livré sa feuille de route à brève et moyenne échéance.

La cadence de croissance annualisée des revenus de Sandoz doit s'établir autour de 5% de 2023 à 2028. Les actionnaires pourront dans un premier temps compter sur un dividende représentant 20 à 30% du bénéfice net ajusté. Le taux de reversement doit par la suite progresser entre 30 et 40%.

Kühne+Nagel tenait la lanterne rouge et baissait de 1,1%, en compagnie de Swisscom (-1,1%) et derrière Temenos et Roche (-1,0% chacun).

Le troisième poids lourd Nestlé cédait 0,4%.

Zurich Insurance (+0,3%) a bouclé son programme de rachat d'actions lancé en novembre dernier. Le géant de l'assurance s'est porté acquéreur de 4'104'413 de ses propres titres pour un volume de 1,8 milliard de francs suisses.

Vontobel a abaissé son objectif de cours sur Partners Group (-0,2%) à 1070 francs suisses, contre 1090 francs suisses jusque-là.

Sur le marché élargi, Basilea (+1,5%) a perçu des commissions de 26,3 millions de dollars liées aux ventes de l'antifongique Cresemba (isavuconazole), distribué par le géant Pfizer dans certaines régions. La société rhénane a touché cette somme à l'occasion de deux paiements.

GAM reculait de 0,9%. Contestant le projet de cession d'une partie des activités du gestionnaire d'actifs à Liontrust, un groupe d'investisseurs a demandé la tenue d'une assemblée générale extraordinaire et le remplacement du conseil d'administration et exige un plan alternatif pour relancer l'entreprise.

Mobilezone (-1,4%) s'apprête à fermer huit sites de réparation au profit de son service de maintenance à distance.

Enfin, Credit Suisse a retiré Comet (-2,2%) et SFS (-0,7%) de sa liste "top pick".

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