Zurich (awp) - Après avoir débuté la séance en hausse dans le sillage du rebond technique affiché la veille en clôture par Wall Street, la Bourse suisse consolidait ses gains mercredi à l'approche de la mi-journée. Alors que la saison des résultats semestriels est pleinement lancée en Suisse, avec notamment la performance du 2e trimestre de Novartis, les investisseurs demeurent toujours sur leurs gardes face à l'évolution de la situation sanitaire.

La saison des résultats du deuxième trimestre a bien commencé, note pour sa part Credit Suisse dans son commentaire. Jusqu'à présent, 26 des entreprises cotées à l'indice new yorkais S&P 500 ont dévoilé leur performance et 81% d'entre elles ont dépassé les attentes moyennes des analystes. Les bénéfices globaux du deuxième trimestre devraient augmenter de plus de 80% par rapport à l'année précédente.

Du côté des nouvelles macroéconomiques, les exportations japonaises ont décollé de 48,6% en juin sur un an, alors que le commerce mondial continuait de rebondir vigoureusement après sa déroute au printemps dernier à cause de la pandémie.

Après avoir ouvert la séance en hausse de 0,62%, l'indice SMI parvenait à maintenir ses gains, s'installant au-dessus du seuil des 12'000 points. Vers 10h45, il notait à 12'018,49 points, soit une progression de 0,61%. Le SLI s'étoffait un peu plus franchement, soit de 0,73% à 1939,60 points, alors que l'indicateur élargi SPI gagnait 0,54% à 15'449,96 points.

Sur les trente valeurs constitutives de l'indice SLI, cinq perdaient du terrain et 24 en gagnaient, alors que Schindler faisait du surplace.

Côté perdants, malgré une entame de séance dans le vert, Julius Bär (-2,0%) s'illustrait comme la lanterne rouge, loin derrière le poids lourd Nestlé (-0,4%) et Kühne + Nagel (-0,2%). Elles aussi dans le rouge en début de matinée, les deux autres bancaires Credit Suisse (+0,8% aussi) et UBS (+1,3%) retrouvaient de l'allant en cours de matinée.

Le gestionnaire de fortune Julius Bär a pourtant présenté des résultats en forte hausse sur les six premiers mois de l'année. A la faveur d'avoirs sous gestion étoffés et d'une baisse des coûts, le bénéfice net IFRS a bondi de 23% à 606 millions de francs suisses. Les courtiers évoquaient des prises de bénéfices, alors que le titre avait largement progressé mardi, à la faveur de la performance probante d'UBS.

La bonne tenue des deux autres plus grosses capitalisations de marché, à savoir les pharmas Roche (+0,3%) et Novartis (+1%) permettait de compenser le recul imputable au géant veveysan de l'alimentation. La toujours volatile AMS (+3,1%) dominait le haut du tableau, devant l'assureur Swiss Life (+2,1%) et Adecoo (+1,9%).

Rétrogradant quelque peu après s'être affirmé comme le gagnant du début de séance, Novartis a généré entre avril et fin juin des recettes de 12,96 milliards de dollars, en rattrapage de 9% ou 14% hors effets de changes. La direction du géant pharmaceutique bâlois a assuré avoir constaté une normalisation de la demande dans la plupart des pays et des domaines thérapeutiques, à ses niveaux pré-pandémiques. L'oncologie ou les génériques restent quelque peu en retrait.

Roche a pour sa part obtenu de l'Agence sanitaire aux Etats-Unis (FDA) un statut de percée thérapeutique pour le Venclexta (vénétoclax) codéveloppé avec l'illinoisais Abbvie, en combinaison avec l'azaticidine contre certains syndromes myélodysplasiques (SMD). Ces conditions représentent une catégorie de cancers considérés comme rares, affectant la capacité de la moelle épinière à produire des cellules rouges normales.

Sika (-0,5%) ne parvenait pas maintenir ses gains, après avoir fait part du rachat de la société américaine American Hydrotech et sa filiale canadienne Hydrotech Membrane Corporation. L'acquisition permet au chimiste zougois de spécialités pour la construction de se renforcer dans l'étanchéification des toits et des bâtiments.

Sur le front du marché élargi, Georg Fischer plongeait de 1,6%. Le groupe industriel schaffhousois a pourtant dégagé au premier semestre des résultats globalement en hausse, autant au niveau des recettes que de la rentabilité. La direction table sur une poursuite de la croissance en seconde partie d'année et vise pour l'ensemble de l'exercice une progression à deux chiffres des ventes.

Lalique Group (+5,9%) représentait le gagnant de la matinée. Le groupe de luxe zurichois a acquis, pour 4,4 millions d'euros (4,73 millions de francs suisses), l'hôtel-restaurant Château Lafaurie-Peyraguey dans la région de Bordeaux, en France, opérant depuis 2018 sous la marque Lalique. La firme ouvrira en outre le 28 juillet son nouveau restaurant gastronomique en Ecosse.

Valora s'envolait de 3,6%. Si la crise est loin d'être terminée pour le détaillant bâlois, dont les recettes ont stagné au premier semestre, l'exploitant de kiosques et d'échoppes de restauration à l'emporter a cependant retrouvé une rentabilité opérationnelle positive et réduit sa perte nette. Un retour à la rentabilité est confirmé d'ici 2022.

EFG International montait de 0,4%. Le gestionnaire de fortune zurichois est parvenu à améliorer ses résultats tous azimuts au cours des six premiers mois. Le résultat opérationnel a plus que doublé sur un an, alors que le bénéfice semestriel a été multiplié par trois.

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