Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note légèrement positive. Après avoir passé la matinée dans le rouge, l'indice vedette SMI s'est redressé dès le début de l'après-midi et a terminé juste en dessous de son plus haut du jour. On a manqué d'impulsions en provenance des Etats-Unis, où les marchés étaient fermés pour cause de jour férié (Thanksgiving).

Sur le Vieux Continent, l'activité du secteur privé s'est contractée en novembre pour le sixième mois consécutif, mais moins fortement qu'en octobre. "L'économie de la zone euro reste enlisée dans la crise en novembre, le secteur manufacturier et celui des services ayant chacun, au cours des derniers mois, affiché un taux de contraction de l'activité relativement constant", a souligné Cyrus de la Rubia, chef économiste de Hamburg Commercial Bank (HCOB).

"L'aspect inquiétant du rapport est l'augmentation des prix moyens payés, stimulée par la hausse des coûts dans le secteur des services", estime Christophe Boucher, directeur des investissement chez ABN Amro IS. Cette indication pourrait augurer d'une reprise de l'inflation qui "mettrait la Banque centrale européenne dans une position délicate" pour maintenir ou baisser ses taux directeurs.

En Suisse, les entreprises actives dans le secteur des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM) tirent la langue en fin d'année, faisant état de carnets de commandes en recul et d'un climat des affaires "défavorable", mais une lueur d'espoir devrait apparaître à l'horizon en 2024.

Le SMI a terminé en hausse de 0,18% à 10'851,62 points, avec un plus haut à 10'853,52 et un plus bas à 10'806,18 points. Le SLI a grignoté 0,08% à 1716,21 points et le SPI 0,12% à 14'228,78 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 ont progressé et 13 reculé.

Julius Bär (-2,0%) a fini au dernier rang, derrière Swiss Life (-1,8%) et Logitech (-1,7%). Bank of America a abaissé sa recommandation pour l'assureur-vie à "underperform", contre "neutral" auparavant, sabrant au passage l'objectif de cours à 586 (625) francs suisses.

Depuis quelques jours, les crédits que Julius Bär aurait accordés au groupe autrichien Signa alimentent les conversations. Selon des articles de presse, une partie des prêts est adossée à des actions de l'entreprise de René Benko menacée de faillite.

L'autre bancaire UBS (+0,4%) a soutenu l'indice.

Sika (-0,1%) va renforcer sa production de polymères sur son site américain de Sealy, au Texas, pour faire face à la demande croissante d'adjuvants pour béton aux Etats-Unis et au Canada. Aucun montant n'a été dévoilé.

A l'autre extrémité du classement, la volatile Sandoz (+2,2%) qui avait tenu la lanterne rouge la veille, précède la porteur Roche (+0,9%) et Swisscom (+0,8%) sur le podium du jour. Les bons Roche et Schindler (+0,7% chacun) se partagent la médaille en chocolat.

Novartis (+0,3%) a également gagné un peu d'altitude, alors que Nestlé (+0,04%) a fini quasi à l'équilibre.

Sonova (+0,5%) a vu son objectif de cours relevé à 255 (235) francs suisses par Morgan Stanley, qui a revu à la hausse ses estimations de bénéfice par action dans la foulée des résultats du premier semestre 2023/24, tout en restant neutre sur le titre.

La Cour de cassation française rendra sa décision le 16 janvier 2024 sur le pourvoi formé en mai 2022 par le cimentier français Lafarge, aux mains du géant des matériaux de construction Holcim (+0,2%), dans le dossier syrien. La Cour ne se penche pas sur le fond de l'affaire mais vérifie que la loi a été correctement appliquée.

Sur le marché élargi, Carlo Gavazzi (-3,1%) a vu ses recettes et ses entrées de commandes reculer au cours des six premiers mois de son exercice décalé 2023/24 (avril à septembre).

Epic Suisse (+1,6%) a enregistré des chiffres en hausse sur les neuf premiers mois de 2023, notamment au niveau des recettes de loyers.

rp/buc