Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note légèrement négative vendredi. Le SMI, qui avait frôlé son récent plus haut historique en matinée, a ensuite pris la direction du sud dès midi, repassant nettement sous la barre des 12'200 points. Il a effectué une remontée en flèche et s'est brièvement retrouvé dans le vert après les chiffres de l'emploi américain, avant de repartir à la baisse tout aussi rapidement.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée après de solides données sur l'emploi américain en juillet.

"Le marché a réagi sans grande conviction" en début de séance, a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com, alors que les investisseurs passaient au crible le rapport optimiste sur l'emploi de juillet.

La réaction de Wall Street plutôt tiède s'expliquait, selon Art Hogan de National Securities, parce qu'"on est à des niveaux records, cela tempère la réaction".

Selon le rapport du ministère du Travail, le taux de chômage a reculé de 5,9% à 5,4% en juillet, à la surprise des analystes qui attendaient 5,6%. L'économie américaine a créé 943'000 emplois, plus que prévu, et les embauches du mois de juin ont été révisées en hausse à 938'000, ainsi que celles de mai.

Le SMI a terminé en baisse de 0,19% à 12'176,30 points, avec un plus bas à 12'149,68 et un plus haut à 12'215,58 (pour rappel, le plus haut historique a été atteint mardi à 12'215,62 points). Le SLI a cédé 0,09% à 1982,03 points et le SPI 0,26% à 15'644,02 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 16 ont reculé et 14 avancé.

Swisscom et Lonza (chacun -1,6%) se partagent la lanterne rouge, derrière Roche (-1,4%) et Geberit (-1,1%).

L'action du géant bleu a probablement subi des prises de bénéfices au lendemain de chiffres semestriels en nette hausse. Ce vendredi, Credit Suisse et JPMorgan ont relevé l'objectif de cours avec recommandations respectives "underperform" et "neutral". L'analyste de la banque aux deux voiles a salué les bons chiffres, mais il anticipe un ralentissement de la croissance au second semestre.

Les deux autres poids lourds ont connu des fortunes diverses: Nestlé a cédé 0,1% et Novartis gagné 0,2%.

Julius Bär a relevé son objectif de cours pour Nestlé et confirmé "buy". La forte croissance organique au deuxième trimestre reflète l'impact de la gestion active du portefeuille ces dernières années, a commenté l'analyste qui estime que la prime de l'action par rapport au groupe de référence est justifiée et que son cours est toujours attrayant en comparaison historique.

Longtemps dans le vert, Kühne+Nagel (-0,4%) n'a finalement pas profité des solides résultats de son concurrent AP Møller-Maersk. Le géant danois du transport maritime a publié des résultats en nette hausse au deuxième trimestre et meilleurs qu'attendu, portés par l'envolée de la demande et des prix du fret.

Le podium du jour se compose d'Adecco (+2,1%), Credit Suisse (+2,05) et Swatch (+1,9%).

Un investisseur français a déposé plainte auprès du Ministère public de la Confédération (MPC) dans le cadre de l'acquisition d'Akka Technologies par le géant du travail temporaire Adecco. Contacté par AWP, une porte-parole du MPC a confirmé le dépôt de la plainte, dont le contenu va être analysé pour évaluer si la justice suisse va y donner suite ou pas.

La banque aux deux voiles poursuit les remboursements liés au scandale Greensill. Elle va rendre de l'argent aux personnes détenant des parts dans des sous-fonds "Virtuoso", impactés par la débâcle au même titre que les "Supply Chain Finance Funds" (SCFF).

UBS (+1,7%) et Julius Bär (+1,3%) ont aussi fini du bon côté de la barre.

Sur le marché élargi, Bystronic (-2,9%) a enregistré au premier semestre des résultats en hausse et qui ont un peu dépassé les attentes des analystes. Cette bonne dynamique devrait se poursuivre en deuxième partie d'année, selon la direction.

La banque en ligne Swissquote (-2,2%) a bouclé les six premiers mois sur des résultats supérieurs à ses propres attentes, grâce à un afflux inédit de clients et de capitaux frais, ainsi qu'à l'augmentation des activités en lien avec les actifs numériques. Dans la foulée, le groupe glandois a revu ses objectifs annuels fortement à la hausse.

Orell Füssli (-0,4%) a réalisé un résultat semestriel moins bon qu'à la même période un an plus tôt, mais la direction estime qu'il est ressorti légèrement au-dessus de ses propres attentes.

Coltene (+0,3%) a fait état jeudi soir d'un solide résultat sur les six premiers mois de 2021, grâce à la reprise du secteur et aux mesures de réduction des coûts prises dès le début de la pandémie l'année dernière.

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