Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait ouvrir en baisse mardi, au lendemain de la reconduction de Jerome Powell à la tête de la banque centrale américaine. La probabilité de hausse des taux directeurs refroidissait les ardeurs des investisseurs dans un agenda sinon au calme plat.

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé lundi soir à l'issue d'une séance volatile, après la reconduction de M. Powell à la tête de la Réserve fédérale américaine (Fed), le Dow Jones restant stable, tandis que le Nasdaq ayant chuté.

"Le secteur de la technologie a notamment été impacté négativement par cette annonce, la probabilité qu'il y ait deux hausses des taux l'année prochaine étant maintenant plus élevée que vendredi dernier", a estimé John Plassard de Mirabaud Banque.

Avec la nomination de M. Powell, "le gouvernement américain a décidé de jouer la continuité en ne prenant pas de risque en plein resserrement monétaire. Cependant, les valeurs de croissance pourraient être sous pression à court terme, les anticipations de hausses de taux en 2022 devenant de plus en plus probables", a-t-il ajouté dans un commentaire.

En Europe, qui fait face à une nouvelle vague de Covid-19, "des indices PMI plus faibles que prévu en Allemagne et en France pourraient bien aggraver le malaise et faire craindre que la reprise européenne soit confrontée à un certain nombre de défis", a averti Jeffrey Halley d'Oanda.

A 08h04, le SMI s'apprêtait à ouvrir en baisse de 0,50% à 12'448,46 points, selon les ordres avant-Bourse compilés par Julius Bär.

La quasi-totalité des valeurs vedettes s'orientait en baisse, notamment les bancaires UBS (-0,7%) et Credit Suisse (-0,6%), mais aussi des cycliques comme ABB (-0,7%) et Holcim (-0,6%).

Les poids lourds Novartis (-0,5%), Roche (-0,4%) et Nestlé (-0,4%) participaient à la tendance baissière.

Kühne+Nagel (-0,6%) n'arrivait pas à profiter de la nomination de Stefan Paul à la tête de la direction à partir du 1er août 2022. L'actuel responsable de la division transport terrestre remplacera Detlef Trefzger, qui a décidé de démissionner pour des raisons personnelles après neuf ans au poste de directeur général.

Sur le marché élargi, Clariant (+1,2%) tirait son épingle du jeu grâce à de nouveaux objectifs de croissance. Le chimiste de spécialités veut poursuivre ces quatre prochaines années une croissance rentable, supérieure à celle du produit intérieur brut (PIB). D'ici 2025, le groupe bâlois entend étoffer ses revenus de 4 à 6% par an et dégager à l'échelle du groupe une marge opérationnelle Ebitda de 19 à 21%.

U-Blox (+1,5%) progressait également. Le fabricant de puces et capteurs électroniques a profité d'une solide reprise de la demande depuis fin 2020, entraînant une hausse "record" des commandes.

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