Zürich (awp) - La Bourse suisse a comme attendu entamé la séance de mercredi du bon pied dans le sillage de la clôture en hausse de Wall Street. Si le flux de nouvelles d'entreprises demeurait réduit, les investisseurs eux se focaliseront en ce 1er jour de novembre sur la décision de la banque centrale américaine, la Réserve fédérale (Fed). Si pour la plupart des économistes une pause dans le resserrement monétaire semble acquise, ceux-ci s'interrogent sur les propos que tiendra le président de l'institut d'émission, Jerome Powell.

"Plutôt une pause hawkish ou une pause dovish", s'interroge ainsi dans son commentaire John Plassard, de Mirabaud Banque, en préambule à la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed, laquelle débute ce mercredi pour s'achever le lendemain. A New York mardi soir, les principaux indices américains ont terminé en hausse, les investisseurs achetant leurs positions vendeuses (shorts), comme il est de coutume avant la réunion de la Fed.

M. Plassard rappelle aussi que le mois de novembre représente historiquement le meilleur mois de l'année avec en moyenne depuis 1950, une progression de 1,54% contre +0,79% en octobre et +1,31% en décembre. Au cours du mois d'octobre, le S&P 500 et le Nasdaq ont perdu respectivement 2,2% et 3,4%, tandis que le Dow Jones a reculé de 1,1%, enregistrant ainsi des pertes pour le troisième mois consécutif. Ce n'était pas arrivé depuis la crise du Covid-19. Le seul secteur positif durant le mois fut les services aux collectivités alors que les plus fortes pertes ont été à mettre sur le compte de l'énergie et de consommation discrétionnaire, poursuit l'expert.

En attendant la décision de la Fed, les investisseurs analyseront d'abord les indices de directeurs d'achats de plusieurs pays, dont les Etats-Unis et la Suisse.

Après avoir démarré en hausse de 0,60%, le SMI poursuivait son avance dans les premiers échanges, gagnant 0,81% peu avant 09h15 à 10'475,00 points. Le SLI progressait en parallèle de 0,6% à 1637,43 points, alors que l'indicateur élargi SPI s'étoffait de 0,7% à 13'711,85 points.

Sur les trente valeurs constitutives du Swiss Leader Index (SLI), seules six perdaient du terrain, les 24 autres en gagnant. En haut de tableau, UBS décollait de près de 2% (+1,9%), devant le poids lourd Novartis (+1,5%). L'autorité sanitaire américaine FDA a homologué le traitement établi Cosentyx (secukinumab) du géant bâlois pour le traitement de patients atteints d'hidradénite suppurée (HS) moyenne à sévère.

Autre capitalisation essentielle du marché helvétique, le bon Roche (+1,1%) se hissait sur la 3e marche provisoire, accompagné par l'action au porteur (+1,1%), se reprenant de la chute de 3% essuyé la veille. Nestlé (+0,6%) se montrait un peu moins à son aise.

Plus bas dans le classement, Straumann (-1,5%) prenait l'eau et héritait de la lanterne rouge. Deutsche Bank, Morgan Stanley, Vontobel, JPMorgan et Bernstein, pas moins, ont réduit leur objectif de cours, tout en laissant cependant inchangées leurs recommandations. Kühne + Nagel (-1%) n'était guère plus à son aise, SIG Group (-0,6%), VAT Group (-0,2%), Alcon (-0,2%) et Sonova (-0,2%) venant compléter le groupe des perdants de la matinée.

La défensive Swisscom prenait 0,3%, alors que le concurrent Sunrise, en mains de l'américain Liberty Global, a modéré entre juillet et fin septembre la contraction de ses recettes observée sur les six premiers mois de l'année. L'érosion des revenus a toutefois pris de l'ampleur dans le segment principal des clients privés de la téléphonie mobile.

Sur le marché élargi, le géant zurichois des produits à base de cacao et chocolat, Barry Callebaut décollait de 2,5%. Ce dernier a amélioré ses ventes et son bénéfice au cours de son exercice décalé 2022/23 (clos fin août). Les actionnaires auront droit à un dividende très légèrement revu à la hausse.

Parmi la poignée d'autres informations du début de matinée, DKSH (+0,6%) a signé un accord avec le producteur d'adhésifs et matériaux de performance américain Hexion pour la distribution de produits en Indonésie. La collaboration s'étendra aux services d'analyse et de recherche de marché, de promotion, de vente, de logistique et de distribution.

Le spécialiste des produits de luxe Lalique (pas négocié) a fait part de l'acquisition de 75% du domaine viticole bordelais Château Lafaurie-Peyraguey auprès de son actionnaire principal Silvio Denz. Le montant de la transaction de 18 millions de francs suisses sera financé par une augmentation de capital.

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