Zurich (awp) - Comme attendu, la Bourse suisse a démarré la séance de mercredi en repli. Alors que le flux de résultats du 3e trimestre demeurait modeste, les investisseurs étaient dans l'attente de l'intervention en soirée à Washington du président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, lequel pourrait bien doucher les espoirs d'une pause prolongée dans le resserrement de la politique monétaire de la banque centrale des Etats-Unis.

Un peu plus au nord à New York, Wall Street a vu ses principaux indices clôturer mardi en hausse, les valeurs de croissance progressant à la faveur d'une détente au niveau des rendements des bons du trésor et de la baisse des prix de l'énergie, celui du baril de pétrole revenant à son niveau affiché en août dernier. "La séance a néanmoins été marquée par une forte volatilité dans le sillage d'une remontée de la nervosité avant le discours de Jerome Powell ce soir lors d'une conférence économique à Washington", observe John Plassard, de Mirabaud Banque. La hausse des taux de la Banque d'Australie après 4 pauses consécutives a aussi rajouté une dose de stress et de doute.

En attendant le discours de M. Powell et d'autres responsables de la Fed, les investisseurs pouvaient déjà se pencher sur des premières données macroéconomiques. Ainsi, l'inflation en Allemagne a bien ralenti à 3,8% sur un an en octobre, son plus bas niveau depuis août 2021, pendant que l'économie a elle continué de patiner. En Suisse, le baromètre conjoncturel de l'institut KOF a affiché un net refroidissement en octobre, alors que le renchérissement ralentit.

Après avoir démarré la séance en repli de 0,27%, le SMI évoluait de manière latérale dans les premiers échanges notant vers 09h10 à 10'539,61 points, soit un tassement de 0,35% Le SLI cédait quant à lui 0,48% à 1656,54 points et l'indicateur élargi SPI 0,38% à 13'828,49 points.

Seules huit des trente valeurs constitutives du Swiss Leader Index parvenaient à gagner du terrain, alors que vingt en perdaient, le poids lourd Novartis faisant du surplace, tout comme Richemeont. Quant aux deux autres plus grosses capitalisations de la Bourse suisse, elles affichaient une évolution contrastée, le bon Roche (+0,5%) s'échappant en tête, alors que la nominative Nestlé lâchait 0,2%.

En haut de tableau, Sonova (+0,4%) et Straumann +0,3%) étaient lancé à la poursuite du bon du géant pharmaceutique bâlois. Logitech (-0,2%), Lonza (-+0,2%), Alcon et Swatch Group (+0,2% également) venaient compléter la liste des gagnants du début de séance.

A l'autre extrémité du classement, Swiss Life chutait lourdement de 5%. L'assureur-vie zurichois s'est certes maintenu sur la voie de la croissance après neuf moi, mais la performance de l'activité de gestion d'actif pour le compte de tiers s'est révélée inférieure aux attentes.

Dévoilant des objectifs pour l'Europe, le géant zougois des matériaux de construction Holcim (-0,3%) a indiqué tabler à l'horizon 2026 sur un chiffre d'affaires de plus de 10 milliards de francs suisses, pour un résultat d'exploitation Ebit dépassant 1,6 milliard. D'ici à 2030, la croissance organique annuelle en Europe doit atteindre 4% pour les ventes nettes et 8% pour l'Ebit.

Geberit (-0,2%) ne tirait guère profit des relèvements d'objectifs de cours de Julius Bär et de Barclays.

Sur le marché élargi, Spexis (-54,5%) dégringolait. Le laboratoire rhénan a déposé une demande de sursis concordataire auprès du tribunal de district de Bâle-Campagne, dans le sillage d'un rebondissement dans ses péripéties de financement avec son créancier récurrent Sprim Global Investments (SGI), avec lequel il négociait jusqu'ici le financement de la poursuite de ses recherches.

Addex Therapeutics bondissait en revanche de près de 8%, le laboratoire genevois ayant annoncé avoir reçu une notification de l'opérateur boursier Nasdaq, selon laquelle l'entreprise est à nouveau conforme à tous les critères applicables pour le maintien de la cotation.

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