Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes restaient bien orientées lundi à la mi-journée, après avoir atteint de nouveaux plus hauts dans la matinée, confortées par l'anticipation d'une poursuite du soutien monétaire des banques centrales à la veille d'une réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).

La Bourse de Paris, qui a terminé vendredi au-dessus des 6.600 points pour la première fois depuis le 15 septembre 2000, reprenait son souffle (+0,06%) après être montée jusqu'à 6.650,16 points dans la matinée, nouveau plus haut en séance depuis le 14 septembre 2000.

Londres (+0,33%), au plus haut depuis près de 16 mois, Francfort (+0,16%), qui a atteint un nouveau record historique en passant brièvement au-dessus des 15.800 points, et Milan (+0,17%), proche de ses plus hauts depuis 2008, ont également poursuivi leur conquête de nouveaux sommets.

A Wall Street, où l'indice S&P 500 s'est offert un nouveau record historique vendredi, l'ouverture s'annonçait indécise: d'après les contrats à terme sur les principaux indices américains, le Dow Jones cédait 0,06%, le S&P 500 grappillait 0,06% et le Nasdaq montait de 0,33%.

"Les indices montent alors que les investisseurs parient sur le fait que les banques centrales vont maintenir leur position accommodante, même si la reprise économique s'accélère", souligne Sophie Griffiths, analyste chez Oanda.

Dans ce contexte, tous les regards sont tournés vers la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui débute mardi pour deux jours.

Si l'inflation sera au coeur des débats de la Banque centrale américaine, il en faudra plus pour la décider à réduire son soutien à l'économie, à commencer par une amélioration plus nette du côté de l'emploi.

Aussi les taux d'emprunt se stabilisaient-ils des deux côtés de l'Atlantique, après avoir nettement baissé depuis début juin, et ce en dépit d'une inflation américaine ressortie au plus haut depuis près de 13 ans en mai sur un an.

"Les marchés boursiers adhèrent largement au mantra de la Fed selon lequel la hausse de l'inflation est transitoire" et même si "aucune banque centrale n'envisage pour l'instant de remonter ses taux d'intérêt", "le moment où il faudra commencer à réduire les achats d'actifs pourrait approcher", selon Mme Griffiths.

Sur le plan sanitaire, le Royaume-Uni s'apprête à repousser la levée des dernières restrictions liées à la pandémie en Angleterre à cause de la poussée du variant Delta dit "indien", selon des médias.

C'est ce qui plombait les valeurs du tourisme et de l'hôtellerie-restauration à Londres.

Les loisirs en berne à Londres ___

Le groupe de transport aérien IAG perdait 2,87% à 197,36 pence, Intercontinental Hotels reculait de 1,29% à 5054,00 pence, et le voyagiste TUI reculait de 0,66% à 418,80 pence.

Les matières premières carburent à Paris ___

Les titres liés aux matières premières profitaient de la forte hausse des cours du brut, qui ont entamé la semaine sur de nouveaux records grâce au redémarrage anticipé de la demande. TotalEnergies gagnait 1,05% à 40,76 euros, CGG montait de 3,53% à 0,99 euro tandis qu'Eramet progressait de 2,86% à 57,55 euros.

Les valeurs technologiques et de santé étaient les autres grandes gagnantes du SBF 120.

EDF en alerte ___

EDF reculait de 2,36% à 11,77 euros après avoir annoncé que l'un des réacteurs EPR de la centrale nucléaire de Taishan, dans le sud de la Chine, a subi une "augmentation de la concentration de certains gaz rares" dans un circuit. CNN avait auparavant rapporté une possible fuite, tandis que la centrale assure que la situation est normale.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les prix du pétrole poursuivaient sur leur lancée haussière.

Vers 11H20 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août gagnait 0,72% à 73,21 dollars à Londres après être monté jusqu'à 73,64 dollars, un plus haut depuis mai 2019.

A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet progressait de 0,59% à 71,33 dollars. Il a atteint jusqu'à 71,70 dollars, une première depuis octobre 2018.

L'euro se reprenait très légèrement face au billet vert (+0,07% à 1,2119 dollar pour un euro).

Le bitcoin, dont le cours a bondi ce week-end, se stabilisait également (-0,08% à 39.228 dollars).

afp/rp