BEYROUTH, 3 mars (Reuters) - L'émissaire américain Amos Hochstein se rendra à Beyrouth lundi pour poursuivre les efforts diplomatiques visant à désamorcer le conflit à la frontière israélo-libanaise et à instaurer la stabilité, ont déclaré dimanche un haut fonctionnaire libanais et un responsable de la Maison Blanche.

Le Hezbollah, groupe libanais soutenu par l'Iran, et Israël sont engagés dans des hostilités depuis des mois, parallèlement à la guerre de Gaza. Il s'agit du pire conflit dans la zone depuis la guerre de 2006, ce qui alimente les craintes d'une aggravation des combats.

Le vice-président du Parlement libanais, Elias Bou Saab, l'un des responsables qui doit rencontrer Amos Hochstein, a déclaré à Reuters qu'il pensait que le moment choisi pour sa visite laissait présager des progrès dans les efforts visant à obtenir une trêve à Gaza "dans les prochaines heures ou les prochains jours".

"Si c'est le cas, je pense que la visite d'Amos Hochstein sera très importante pour assurer le suivi de la trêve à nos frontières méridionales et pour discuter des besoins pour assurer la stabilité et mettre fin à la possibilité d'une propagation de la guerre avec le Liban", a-t-il déclaré.

Le responsable de la Maison Blanche n'a pas donné d'autres détails sur cette visite.

Washington a déclaré qu'un accord de cessez-le-feu à Gaza était proche et qu'il visait à entrer en vigueur avant le début du ramadan, dans une semaine.

Israël a toutefois boycotté les pourparlers du Caire dimanche après que le Hamas a rejeté sa demande de lui transmettre une liste complète des otages encore en vie, a rapporté un journal israélien.

Le Hezbollah a publiquement déclaré qu'il cesserait ses attaques contre Israël depuis le Liban lorsque l'offensive dans la bande de Gaza prendra fin, mais qu'il était également prêt à poursuivre le combat le cas échéant.

Le Premier ministre du Liban par intérim, Najib Mikati, a déclaré jeudi à Reuters qu'un arrêt des combats dans la bande de Gaza dès cette semaine déclencherait des pourparlers indirects pour mettre fin aux hostilités le long de la frontière méridionale du Liban avec Israël.

Amos Hochstein a "des idées sérieuses qui pourraient constituer le début d'une solution durable, d'une stabilité et de l'éloignement du spectre d'une guerre qui ne serait dans l'intérêt de personne", a encore dit Elias Bou Saab.

L'envoyé américain, qui s'est rendu à Beyrouth en janvier, avait déjà négocié un rare accord diplomatique entre le Liban et Israël en 2022 pour délimiter leur frontière maritime.

Désigné comme groupe terroriste par les États-Unis, le Hezbollah n'a pas participé directement aux efforts diplomatiques mais a été représenté par des médiateurs libanais. Le groupe exerce une influence significative sur l'État libanais. (Reportage Tom Perry et Jeff Mason ; version française Kate Entringer)