Royal Dutch Shell (>> Royal Dutch Shell Plc) a annoncé mercredi avoir signé un protocole d'accord avec la compagnie publique National Iranian Oil Co afin d'étudier de futurs projets en Iran, signe que l'engagement de Donald Trump à renégocier ou annuler l'accord sur le nucléaire ne dissuade pas les géants mondiaux de l'énergie de faire affaire avec Téhéran.

Shell est la plus grande entreprise à revenir en Iran depuis la levée des sanctions occidentales contre le pays en janvier dernier. Elle emboîte ainsi le pas à la major française Total (>> Total), qui a signé en novembre un protocole d'accord portant sur le développement d'un grand champ gazier, pour un coût évalué par Téhéran à 4,8 milliards de dollars, et qui a entamé des négociations en vue d'un accord pétrolier avec la République islamique.

Le périmètre de l'accord signé par Shell n'était pas précisément connu mercredi. Un porte-parole du groupe a indiqué que Shell et National Iranian Oil Co avaient signé un protocole d'accord en vue "d'explorer plus avant des domaines de coopération potentielle".

Cet accord n'est pas contraignant et ne s'accompagne d'aucun engagement en termes d'investissement, contrairement à l'accord récemment conclu par Total avec Téhéran.

Dans la matinée, le ministère iranien du Pétrole avait pour sa part indiqué que Shell signerait des accords portant sur le développement de deux champs pétroliers géants. Le ministère avait précisé que Shell était intéressé par le développement des champs pétroliers d'Azadegan Sud et de Yadavaran.

La major pétrolière avait cessé ses activités d'exploration et de production en Iran en 2010.

-Benoit Faucon et Sarah Kent, The Wall Street Journal

(Inti Landauro a contribué à cet article)

(Version française Emilie Palvadeau) ed: ECH

Valeurs citées dans l'article : Royal Dutch Shell Plc, Total