TRIPOLI, 27 novembre (Reuters) - Le gouvernement mis en place par les miliciens de l'"Aube libyenne" à Tripoli a annoncé jeudi qu'il engagerait des poursuites contre les acheteurs qui se fourniraient en pétrole auprès du gouvernement d'Abdallah al Thinni, seul reconnu par la communauté internationale.

Les deux gouvernements rivaux, celui de Tripoli et celui de Baïda, à l'est de Benghazi, se disputent le contrôle de l'industrie pétrolière nationale.

Le Premier ministre Al Thinni a dû s'installer avec son gouvernement dans l'est du pays à la suite de la prise de contrôle en août de la capitale, Tripoli, par les miliciens originaires de Misrata et considérés comme proches des islamistes.

La Chambre des représentants élue en juin s'est installée à Tobrouk, également dans l'Est.

A Tripoli, où se trouve le siège de la compagnie libyenne des pétroles, la National Oil Corporation (NOC), les miliciens ont mis en place un gouvernement parallèle et rétabli l'ancien Parlement, le Congrès général national (CGN).

Abdallah al Thinni a nommé un nouveau président à la tête de la NOC, Al Mabrouk Bou Seïf, en remplacement de Moustafa Sanallah, qui se trouve dans la capitale, ce qui explique la mise en garde lancée jeudi par les maîtres de Tripoli.

"Le NOC (de Tripoli) est le seul organisme habilité à administrer les ressources pétrolières", affirme le ministère du Pétrole mis en place par l'"Aube libyenne" dans la capitale. (Ulf Laessing, Guy Kerivel pour le service français)