DUBAI/LONDRES, 18 octobre (Reuters) - L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ne prévoit pas de tenir une réunion extraordinaire ou de prendre des mesures immédiates, alors que le ministre iranien des Affaires étrangères a appelé les membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à imposer un embargo pétrolier et d'autres sanctions à Israël, ont déclaré quatre sources du groupe de producteurs.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a appelé mercredi les membres de l'OCI à imposer un embargo pétrolier ainsi que d'autres sanctions à Israël, et à expulser tous les ambassadeurs israéliens.

Quatre sources au sein de l'Opep, qui produit un tiers du pétrole mondial et comprend plusieurs pays arabes dont l'Iran, ont déclaré qu'aucune action immédiate ou réunion d'urgence n'était prévue par le groupe après les commentaires de Téhéran.

"Nous ne sommes pas une organisation politique", a déclaré l'une des sources.

Interrogé sur une possible réduction de la production de pétrole des pays arabes en représailles aux actions d'Israël à Gaza, le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Jasem al-Budaiwi, a déclaré que le CCG était attaché à la sécurité énergétique et ne devait pas utiliser le pétrole comme une arme.

"Le CCG est un partenaire clair et honnête de la communauté internationale en tant qu'exportateur de pétrole et nous ne pouvons en aucun cas l'utiliser comme une arme", a déclaré Jasem al-Budaiwi.

(Reportage Elwely Elwelly et Maha El Dahan à Dubaï, Ahmad Ghaddar et Alex Lawler à Londres, version française Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)