Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole étaient en hausse jeudi au lendemain de la publication de stocks de bruts aux Etats-Unis en légère baisse et à quelques heures du très attendu sommet des membres de l'Opep+.

Vers 09H35 GMT (11H35 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 63,76 dollars à Londres, en hausse de 1,63% par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de mai s'appréciait de 1,79%, à 60,22 dollars.

Le marché n'a d'yeux jeudi que pour le sommet ministériel de l'alliance composée des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses dix alliés, connue sous l'acronyme Opep+, qui devrait entériner une probable prolongation de ses coupes actuelles.

Elle laisse chaque jour quelque 7 millions de barils sous terre. A cela vient s'ajouter 1 million sabré par l'Arabie saoudite, afin de ne pas inonder le marché avec un or noir qu'il ne peut absorber en raison des dégâts économiques de la pandémie de Covid-19.

"Toutefois, avec l'Opep+, on peut s'attendre à tout", a souligné Lukman Otunuga, analyste de FXTM.

Ryad par exemple "a déjà étonné les marchés cette année et toute action surprise pourrait prendre les investisseurs au dépourvu aujourd'hui", a-t-il continué.

Le Comité de suivi de l'accord en vigueur de réduction de la production du groupe (JMMC) qui s'est réuni mercredi n'a pas émis de recommandation, comme il est parfois d'usage.

"Nous devons garder à l'esprit que l'environnement reste difficile, complexe et incertain", a cependant expliqué lors d'un discours introductif à cette réunion désormais mensuelle le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo.

Le sommet ministériel, troisième de l'année, doit se tenir par visioconférence et débuter à 12H00 GMT (14H00 à Paris et à Vienne, siège du cartel).

Les investisseurs digéraient également jeudi la diminution des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine passée annoncée la veille par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) dans son rapport hebdomadaire.

Ceux-ci ont toutefois baissé d'une ampleur moindre que ce à quoi s'attendaient les analystes, de l'ordre de 900.000 barils.

Ces données "ont montré que la situation continue de se normaliser sur le marché pétrolier américain", a commenté Eugen Weinberg, de Commerzbank.

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