l'Opep+

Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole étaient en hausse jeudi quelques heures avant le sommet très attendu de l'Opep+, soutenus par des investisseurs qui s'attendent à ce que le cartel de producteurs maintienne en janvier sa cible d'offre de décembre.

Vers 10H30 GMT (11H30 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 1,89% à 70,17 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de janvier avançait de 1,98% à 66,87 dollars.

Les cours du pétrole grimpent "car les investisseurs anticipent que l'Opep+ maintiendra le niveau actuel de l'offre", affirme Ricardo Evangelista, analyste d'ActivTrades.

Les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix alliés via l'accord Opep+ ont deux options sur la table pour leur réunion de jeudi.

Le cartel emmené par l'Arabie saoudite et la Russie peut augmenter en janvier sa cible d'offre conjointe de 400.000 barils par jour, comme il l'a fait chaque mois depuis mai, ou la maintenir inchangée par rapport à décembre.

L'option pause "est de plus en plus attendue", abonde Neil Wilson, de Markets.com, après la détection la semaine dernière d'un nouveau variant de Covid-19 et la multiplication des restrictions sanitaires qu'il a entraîné, ombres jetées sur la demande d'or noir.

Cette stratégie prudente serait aussi une tentative de juguler tant bien que mal une chute des cours peu favorable aux caisses des producteurs, d'environ 15% depuis jeudi dernier et ce malgré le rebond actuel.

Manière également de se prémunir contre l'impact baissier d'un retour sur le marché de l'Iran.

Le producteur historique de l'Opep, écarté du marché depuis la dénonciation en 2018 par Donald Trump de l'accord de 2015 sur le nucléaire censé empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique, pourrait en effet le réintégrer si les négociations en cours à Vienne, en Autriche, venaient à aboutir.

Le ministre iranien des Affaires étrangères a d'ailleurs estimé jeudi qu'un accord sur son programme nucléaire était "à portée de main", estimant "sérieux" les pourparlers qui ont repris en début de semaine à Vienne.

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