Actualisé après les stocks américains

Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole accéléraient mercredi après une baisse plus forte qu'attendu des stocks de brut aux Etats-Unis, signal positif pour la consommation d'or noir outre-Atlantique, sur fond de données encourageantes pour la demande partagées par l'Opep et l'AIE.

Vers 14H45 GMT (16H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 66,18 dollars à Londres, en hausse de 3,94%.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de mai gagnait 4,22%, à 62,72 dollars.

En hausse en cours de séance européenne, les deux contrats de référence du brut ont accru leur gains à la publication par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) de stocks de pétrole brut en chute de 5,9 millions de barils la semaine passée.

C'est plus du double que ce qu'attendait le marché, les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablant plus tôt dans la journée sur une baisse de 2,7 millions de barils.

Les stocks d'essence sont montés de 300.000 barils, là où les analystes s'attendaient à une hausse plus marquée.

Déjà mardi la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier aux Etats-Unis, l'American Petroleum Institute (API), aux estimations jugées moins fiables, avait indiqué que ceux-ci avaient baissé de 3,6 millions de barils dans le pays la semaine passée.

De plus, les fondamentaux du marché pétrolier sont désormais "plus solides", a estimé mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE), en revoyant à la hausse ses prévisions de la demande pour 2021, sur fond de perspectives économiques plus encourageantes.

Après une chute historique l'an dernier, la demande devrait ainsi croître de 5,7 millions de barils par jour cette année, pour atteindre 96,7 millions de barils par jour.

La veille, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'était déjà montrée un peu plus optimiste pour la demande mondiale de pétrole cette année au moment où le cartel s'apprête à assouplir les coupes dans sa production, avec un rebond mondial de la demande de brut attendu désormais à 6 millions de barils par jour en 2021.

Des négociations difficiles sur le nucléaire iranien, qui éloignent la possibilité d'un retour sur le marché du pétrole de Téhéran soumis à embargo par Washington, ainsi qu'un dollar en baisse achevaient de soutenir mercredi les cours du brut.

bp/js/eb