Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole évoluaient sans direction forte lundi, mais une attaque sur un site militaire iranien ainsi que l'approche de l'embargo sur l'or noir russe pourraient faire rebondir les prix.

Vers 10H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars grappillait 0,01% à 86,67 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, cédait quant à lui 0,09% à 79,61 dollars.

Si les prix restaient quasi-immobiles lundi, plusieurs acteurs du marché s'inquiétaient des suites possibles après une attaque de drones contre un site militaire à Ispahan, grande ville du centre de l'Iran, dans un contexte de tensions liées au dossier nucléaire.

"Les capacités de production de pétrole de l'Iran sont au sud-ouest du pays et n'ont pas été visées par les attaques", rappelle Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

"Le risque pour le marché est que le conflit escalade et que cela perturbe le passage par le détroit d'Ormuz", point crucial des échanges mondiaux de pétrole situé au large de l'Iran, ajoute-t-il.

Autre risque géopolitique qui pourrait faire monter les cours, l'embargo de l'Union européenne et le plafonnement des prix par les pays riches du G7 sur les produits pétroliers russes entreront en vigueur dimanche.

"Jusqu'à présent, les exportations russes se sont maintenues", note Mark Haefele, analyste chez UBS, mais "nous pensons qu'il va devenir de plus en plus difficile pour la Russie de compenser la perte des clients européens".

La production russe devrait donc selon UBS diminuer à moins de 9 millions de barils par jour en 2023, contre plus de 10 millions début 2022 et 9,77 millions en décembre.

Du côté du gaz, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du marché européen, grimpait de 2,30% à 56,70 euros le mégawattheure (MWh).

"La consommation de gaz a rebondi", les températures s'étant refroidies en Europe après un début d'hiver clément, commente Mark Cus Babic, analyste chez Barclays.

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