New York (awp/afp) - Les Bourses mondiales ont très modestement progressé vendredi, accueillant le ralentissement plus fort qu'attendu de l'inflation américaine sans grand remous car il vient confirmer un scénario déjà privilégié par les investisseurs.

Les Bourses européennes ont terminé autour de l'équilibre avant de fermer pour un week-end prolongé de Noël. La Bourse de Paris a fini à 7.568,82 points (-0,03%), Francfort a avancé de 0,11% et Milan 0,26%. A Zurich, le SMI a gagné 0,18%.

La Bourse de Londres a fermé à 12H30 GMT, comme chaque dernière séance avant Noël, et a grappillé 0,04%.

Les places boursières européennes ne rouvriront que mercredi, tandis que la Bourse de New York restera fermée lundi.

A Wall Street, le Nasdaq a gagné 0,19%, le S&P 500 a progressé de 0,17%, le Dow Jones en revanche a cédé 0,05%.

L'inflation a fortement baissé en novembre aux Etats-Unis, à 2,6% sur un an, se rapprochant ainsi de l'objectif de 2%, selon l'indice PCE, jauge privilégiée par la Réserve fédérale américaine.

Et la révision à la baisse d'octobre a montré que l'inflation était en fait déjà passée sous la barre des 3,0% en glissement annuel, à 2,9%.

La hausse de l'indice sous-jacent, hors énergie et alimentation, est encore au-dessus de 3% mais elle a ralenti plus que prévu à 3,2% sur un an contre 3,4% le mois précédent.

Les dépenses des consommateurs, revenus des ménages et commandes de biens durables ont progressé, surprenant aussi les analystes. Cela confirme la robustesse de la consommation aux Etats-Unis, principal moteur de la croissance de la première économie du monde.

"Ce rapport est la meilleure nouvelle économique depuis longtemps, et arrive juste à temps pour les fêtes de fin d'année", a commenté Robert Frick, économiste à la Navy Federal Credit Union.

Il vient confirmer les espoirs des marchés concernant un atterrissage en douceur de l'économie, ce qui permettrait à la banque centrale américaine de baisser ses taux l'année prochaine.

Pour Valentine Ainouz, stratégiste et responsable de la stratégie obligataire mondiale de l'Amundi Investment Institute, "le mantra de taux d'intérêt plus élevés plus longtemps de la Fed est enterré".

La réaction des marchés est cependant très mesurée car "c'était très anticipé", selon elle.

Pour Mme Ainouz, le niveau actuel des marchés correspond à une situation de "retour rapide de l'inflation à 2%, sans récession" de l'économie américaine.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des emprunts des Etats sont restés plutôt stables. Vers 22H15 GMT, le rendement des bons du Trésor des États-Unis à dix ans s'établissait à 3,89% comme la veille.

Nike trébuche ___

Nike a annoncé jeudi soir un plan de deux milliards de dollars d'économies ainsi qu'une révision à la baisse de ses prévisions de ventes annuelles. Le géant du sport a enregistré des performances de ventes inégales au cours du dernier trimestre, en hausse en Chine mais en baisse aux Etats-Unis. Un ralentissement qui devrait se poursuivre, et qui inquiète le secteur des détaillants.

L'action de l'entreprise a lâché 11,83% à Wall Street.

Prosus subit la chute de Tencent ___

Le fonds d'investissement néerlandais spécialiste de la technologie Prosus (-13,38%) a été pénalisé par le plongeon de plus de 12% de Tencent, après l'annonce par la Chine de nouvelles restrictions sur les jeux en ligne.

Le pétrole en léger repli, le bitcoin en baisse ___

Les cours du pétrole ont terminé en légère baisse après avoir hésité vendredi, dans un contexte toujours marqué par les tensions en mer Rouge.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a lâché 0,40% à 79,07 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) a cédé 0,44% à 73,56 dollars.

Sur le marché des changes, l'euro était stable face au billet vert à 1,1012 dollar pour un euro (+0,01%).

Le bitcoin était en baisse d'environ 0,56% à 43.759 dollars.

afp/rp