Paris (awp/afp) - Les marchés actions étaient hésitants lundi à l'entame d'une semaine riche en publications, entre résultats semestriels d'entreprises et données économiques.

En Europe, après une ouverture dans le rouge, les places boursières réduisaient leurs pertes voire passaient dans le vert. Vers 11H50 GMT, Londres perdait 0,40% et Paris 0,09%, tandis que Francfort (+0,09%) et Milan (+0,21%) étaient en légère hausse. A Zurich, le SMI gagnait 0,44% et se maintenait au-dessus des 12'000 points.

Ce matin, "les investisseurs sont restés sur une position d'attente avant une autre semaine chargée où des données clés et des rapports sur les bénéfices sont attendus aux États-Unis", estime Pierre Veyret, analyste pour ActivTrades.

A Wall Street, après des plus hauts historiques enregistrés sur les trois indices vendredi, l'ouverture s'annonçait en ordre dispersé. Le contrat à terme sur le Dow Jones perdait 0,31%, celui sur le S&P 500 0,12%, tandis que celui sur le Nasdaq gagnait 0,27%.

Plus tôt en Asie, les Bourses ont en revanche rebondi dans le sillage des records enregistrés à Wall Street vendredi.

La saison des résultats semestriels débute cette semaine, avec les banques américaines en ouverture de bal dès mardi, ce qui permettra aux investisseurs de juger la vigueur de la reprise.

Ils scruteront aussi divers indicateurs, dont l'évolution des prix à la consommation aux Etats-Unis et dans plusieurs pays européens. Les craintes inflationnistes ont hanté les esprits ces derniers temps en dépit des messages se voulant rassurants des banques centrales.

La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, anticipe dès juillet un ajustement du message de l'institution sur les orientations futures de sa politique monétaire, en lien avec la récente révision de son objectif d'inflation, porté à 2%, contre "proche mais inférieur à 2%" pendant les 18 années précédentes.

Ces changements seront communiqués après la prochaine réunion de politique monétaire prévue le 22 juillet et déjà qualifiée d'"importante" par la Française.

Pendant que d'autres banques centrales, comme la Fed, songent davantage à débattre du fait de réduire leurs soutiens, "la réticence de la BCE pourrait donc être une aubaine pour les marchés actions européens, alors que l'euro risque de subir une pression croissante", anticipe Milan Cutkovic, analyste chez Axi.

Du côté des indicateurs, le moral des entreprises au Royaume-Uni est au plus haut depuis 2005 grâce à la levée prochaine des dernières restrictions dans le pays et malgré la rapide propagation du variant Delta qui pourrait peser sur la reprise économique.

Les prix à la consommation au Portugal ont continué de progresser en juin sur un an, avec une hausse de 0,5%, après 1,2% en mai.

Toujours en Europe, Bruxelles a annoncé lundi, sous la pression de Washington, le gel de son projet de taxe numérique.

La secrétaire au Trésor Janet Yellen avait appelé dimanche l'Union européenne à reconsidérer ce projet, rappelant que ce genre d'impôt instauré par plusieurs pays européens est considéré "discriminatoire à l'égard des entreprises américaines".

L'aérien en berne ___

Les valeurs du secteur du voyage étaient en baisse lundi. Les perspectives de reprise pour cet été sont sérieusement assombries par la propagation du variant Delta.

A Londres, le groupe IAG (British Airways) perdait 3,03% à 179 pence et la compagnie aérienne EasyJet 3,11% à 904 pence.

A Paris, Air France lâchait 3,34% à 3,93 euros, Aéroports de Paris perdait 0,86% à 110,10 euros et dans le secteur de l'hôtellerie Accord reculait de 1,46% à 30,95 euros.

Sans croissance, Atos dévisse ___

Le groupe informatique français Atos chutait de 16,80% à 43,87 euros à Paris, après avoir annoncé des ventes décevantes au deuxième trimestre et dit qu'il ne retrouverait pas la croissance comme prévu en 2021.

AB Science va reprendre les essais ___

L'action de la biotech AB Science s'envolait de 21,37% à 10,25 euros à Paris, après une annonce laissant présager la reprise des essais cliniques sur sa molécule phare, le masitinib.

Du côté du pétrole et de l'euro ___

Les prix du pétrole reculaient, le marché peinant à se positionner après l'échec des négociations de l'Opep+.

Vers 11H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre perdait 1,15% et valait 74,68 dollars à Londres.

A New York, le baril de WTI pour août lâchait 1,45%, à 73,49 dollars.

L'euro perdait 0,16% face au billet vert, à 1,1849 dollar.

afp/rp