Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluaient en ordre dispersé mardi, attendant plusieurs indicateurs au cours d'une semaine amputée de la séance de vendredi, alors qu'est attendue ce jour-là la mesure d'inflation préférée de la banque centrale américaine.

En Asie, Hong Kong gagnait 0,86% dans les derniers échanges et Shanghai a avancé de 0,17%. Au Japon, l'indice vedette Nikkei a terminé stable (-0,04%). Les investisseurs étaient attentifs aux déclarations d'un responsable japonais lundi "concernant une intervention potentielle du gouvernement pour arrêter l'hémorragie du yen", commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Dans le détail, le vice-ministre des Finances Masato Kanda a jugé que la grande faiblesse actuelle du yen était "clairement tirée par des spéculations".

La dernière intervention du Japon sur le marché des changes pour soutenir le yen remonte à 2022, quand le dollar approchait les 152 yens. Or le billet vert vaut actuellement plus de 151 yens, en dépit du début de normalisation de la politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ) la semaine dernière.

En Europe, vers 09h15, la Bourse de Paris était stable (-0,03%), tout comme Francfort (+0,04%), tandis que Londres reculait de 0,21%. Quant au SMI, indice phare de la Boures suisse, il progressait lui de 0,16% vers 09h50.

Les investisseurs se sont tournés avant l'ouverture des marchés vers le moral des consommateurs en Allemagne, qui devrait poursuivre sa lente remontée en avril, mais qui reste freiné par les crises multiples et la faible confiance dans le redressement économique du pays, selon le baromètre GfK. L'institut prévoit un indice à -27,4 points en avril, en hausse de 1,4 point par rapport à mars, qui avait amorcé une timide remontée après le creux de début d'année, a-t-il indiqué dans un communiqué. La confiance des consommateurs "progresse très lentement", observe Rolf Bürkl, expert du GfK, cité dans un communiqué.

Ailleurs à l'agenda de la séance, les investisseurs seront attentifs à la publication aux Etats-Unis des commandes de biens durables pour février, puis à l'indicateur mesurant la confiance des consommateurs américains en mars (Conference board). Au cours de la semaine, les marchés se concentreront "sur les chiffres de l'inflation qui seront publiés en Europe et aux Etats-Unis", commente John Plassard, spécialiste de l'investissement de Mirabaud.

L'indice américain de prix PCE, indicateur d'inflation préféré de la Fed, est particulièrement attendu vendredi, journée durant laquelle la plupart des marchés en Europe et aux Etats-Unis seront cependant fermés en raison du week-end de Pâques. "L'indice PCE devrait indiquer une hausse mensuelle de 0,3% et une hausse annuelle stable de 2,8%", détaille Ipek Ozkardeskaya.

Déconfiture pour Atos

Le groupe informatique français, en pleine crise financière, a annoncé avoir enregistré une perte nette de 3,4 milliards d'euros en 2023 après d'importantes dépréciations d'actifs, alors que son endettement inquiète après l'échec récent de la vente d'une partie de ses activités. Le titre chutait de 8,85% à 1,56 euros, alors qu'il s'échangeait aux alentours de 15 euros fin juillet 2023.

Le plan de Nissan ne convainc pas

Le titre Nissan a perdu près de 4% à Tokyo: un clair désaveu infligé par les investisseurs à son nouveau plan de moyen terme dévoilé la veille. Au niveau mondial, le constructeur automobile japonais, allié du français Renault (+0,76% à Paris), veut augmenter ses ventes annuelles en volume d'un million de véhicules d'ici trois ans, malgré son sévère déclin actuellement en Chine, et en même temps améliorer sa rentabilité, grâce notamment à d'importantes économies de coûts espérées dans l'électrique.

Les objectifs "paraissent ambitieux" et Nissan risque de négliger sa discipline financière pour faire une course aux volumes, a estimé l'analyste automobile Tatsuo Yoshida de Bloomberg Intelligence.

Le pétrole en petite forme

Le pétrole était en petite baisse vers 09h10: le baril de WTI américain s'établissait à 81,73 dollars (-0,27%), et le baril de Brent de la mer du Nord à 86,52 dollars (-0,26%).

Sur le marché des changes, l'euro gagnait 0,55% face au dollar, à 1,0843 dollar pour un euro.

L'or grappillait 0,06% à 2173,04 dollars l'once.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des emprunts souverains étaient stables aux Etats-Unis et en Europe.

Le bitcoin reculait de 0,34% à 70.716 dollars.

afp/vj