Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers résistaient lundi malgré le démenti par Pékin d'un prochain allègement de ses restrictions sanitaires et en dépit de la faiblesse des chiffres du commerce chinois.

Après une ouverture en baisse, la Bourse de Francfort montait de 0,87%, la cote parisienne était plus hésitante (+0,26%) tandis que celle de Londres cédait 0,17% vers 11H50 GMT.

Wall Street devrait poursuivre son rebond de vendredi, les contrats à terme sur les principaux indices laissant entrevoir une hausse comprise entre 0,62% et 0,69% avant l'ouverture.

La fin de semaine dernière avait été soutenue par des attentes d'assouplissement des restrictions sanitaires en Chine mais Pékin a douché les espoirs des marchés en affirmant samedi qu'elle s'en tiendrait "indéfectiblement" à sa politique zéro Covid.

En dépit de ce démenti et de la réalité sanitaire -- plus important nombre de nouveaux cas de Covid-19 en six mois en Chine--, les indices asiatiques ont été résilients, y compris face au repli des exportations et des importations chinoises.

"Si l'information a été démentie par le ministre de l'Intérieur chinois à plusieurs reprises, un doute subsiste", estime John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud.

En outre, ce démenti "est contrebalancé par le sentiment que Pékin finira par devoir lever le pied face au ralentissement de son économie", constate de son côté Franklin Picgard, directeur général de Kiplink Finance.

Signe de ce ralentissement, les exportations de la Chine ont connu en octobre leur premier repli depuis 2020 et les importations ont elles aussi dévissé (-0,7% sur un an).

Les investisseurs se montraient prudents à la veille des élections législatives de mi-mandat aux Etats-Unis.

"Un gouvernement divisé à Washington, suite aux élections de mi-mandat de mardi, réduirait les chances d'un coup de pouce budgétaire significatif lorsque l'économie s'arrêtera", prévient Vincent Chaigneau, directeur de la recherche de Generali Investments.

Jeudi, la publication des prix à la consommation américaine pour octobre retiendra l'attention alors que les marchés cherchent à savoir jusqu'où la Réserve fédérale ira dans le relèvement à venir de ses taux directeurs pour freiner l'inflation.

Prévision de trafic relevée chez Ryanair

La compagnie aérienne à bas prix Ryanair (+5,53%) a annoncé un bénéfice net part du groupe de 1,3 milliard d'euros au premier semestre décalé, porté par la reprise du trafic estival, et relève un peu sa prévision de trafic pour l'exercice.

Apple prévoit une baisse des livraisons d'iPhone

Les livraisons de l'iPhone 14 Pro seront "plus faibles qu'anticipées" après le confinement d'une usine en Chine lié aux restrictions anti-Covid, a prévenu Apple dimanche soir. Le titre cédait 0,96% à 137,05 dollars dans les échanges électroniques avant l'ouverture de Wall Street.

Le géant de l'électronique taïwanais Foxconn (+1,42%), principal sous-traitant d'Apple et plus grand employeur du secteur privé en Chine a annoncé lundi s'attendre à des résultats moins bons qu'espérés pour la fin de l'année.

Potentiel plan de licenciement massif chez Meta

Meta (Facebook, Instagram) prévoit de licencier des milliers de personnes à partir de cette semaine, d'après le Wall Street Journal (WSJ), alors que plusieurs sociétés technologiques viennent de congédier une partie de leurs effectifs en réponse à la crise économique. L'action montait de plus de 3% avant l'ouverture.

Du côté des devises et du pétrole

Le dollar se repliait lundi face à l'euro et à la livre, les investisseurs attendant outre-Atlantique le résultat des élections de mi-mandat puis les chiffres de l'inflation pour octobre.

Vers 11H15 GMT, le billet vert cédait 0,20% face à l'euro à 0,9980 dollar et 0,65% face à la livre à 1,1457 dollar.

Le bitcoin baissait de 1,85% à 20.738 dollars.

Les prix du pétrole débutaient la semaine en très légère baisse après que les autorités sanitaires chinoises ont réaffirmé le maintien de la politique zéro Covid, refroidissant les espoirs de réouverture du pays, important consommateur de brut.

Vers 11H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023, reculait de 0,09% à 98,48 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre perdait 0,23% à 92,40 dollars.

afp/ck