New York (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont progressé lundi, pariant sur un atterrissage en douceur de l'économie et un arrêt prochain des hausses de taux, mais Wall Street a calé en seconde partie de séance.

Après une première semaine de l'année en fanfare, les places financières européennes n'ont pas faibli. Paris a gagné 0,68%, après sa meilleure semaine depuis plus de deux ans, Londres 0,33% et Milan 0,81%.

Francfort a bondi de 1,25%, portée par "le secteur automobile et chimique " et "l'espoir que l'économie allemande échappe à une lourde récession", commente à l'AFP Konstantin Oldenburger, analyste pour CMC Market. A Zurich, le SMI a gagné 0,61%.

A New York, le Dow Jones a perdu 0,34%, l'indice Nasdaq s'est apprécié de 0,63% et l'indice élargi S&P 500 a fini proche de l'équilibre (-0,08%).

"Le scénario d'un atterrissage en douceur de l'économie est possible", selon Vincent Juvyns stratégiste pour JPMorgan AM, "encore faut-il le définir précisément", nuance-t-il avant de prévenir que "la croissance va quand même s'affaiblir, on le voit dans les indicateurs d'activité avancés comme les ISM ou les carnets de commande".

Les investisseurs ont été satisfaits des derniers chiffres sur le marché de l'emploi américain, le ralentissement de la hausse du salaire horaire moyen et la baisse du taux d'inflation en zone euro.

"Attention cependant, ce sont des données concernant le mois de décembre qui soutiennent les marchés", prévient M. Juvyns.

Les investisseurs auront de nouveaux éléments à se mettre sous la dent durant la semaine, avec une prise de parole du président de la Fed Jerome Powell mardi et, jeudi, les chiffres de l'inflation aux États-Unis (indicateur CPI) en décembre.

Les Bourses chinoises (Hong Kong +1,89% et Shanghai +0,58%) ont été portées par la réouverture économique de la Chine, ce qui pénalise à l'inverse le dollar, considéré comme une valeur refuge.

La devise américaine a plongé à son plus bas en sept mois face à l'euro, à 1,761 dollar pour un euro, et le Dollar index, qui compare le billet vert à un panier d'autres grandes devises, a atteint un niveau plus observé depuis juin.

Bilans divers dans le commerce de détail ___

L'équipementier sportif Lululemon athletica a chuté de 9,29%, après avoir révisé à la baisse ses prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfice pour le quatrième trimestre 2022.

La chaîne de grands magasins Macy's (-7,68%) a, elle, resserré vers le bas la fourchette de ses prévisions de chiffre d'affaires pour le dernier trimestre de l'an dernier.

A l'inverse, l'enseigne de prêt-à-porter Abercrombie & Fitch a bondi de 9,73%, après avoir annoncé la révision à la hausse de ses prévisions.

AstraZeneca fait exploser CinCor ___

Le titre de la société de biotechnologies américaine CinCor Pharma s'est envolé de plus de 140% à Wall Street (+143,97%) après l'annonce du rachat prochain de ce spécialiste dans le développement de nouveaux traitements contre l'hypertension ou les maladies rénales chroniques par le laboratoire AstraZeneca (-0,39% à Londres) pour 1,8 milliard de dollars.

Le groupe britannique propose de racheter chaque action pour 26 dollars (contre moins de 12 dollars vendredi), plus un versement direct de 10 dollars par titre en numéraire.

De côté de l'énergie et du bitcoin ___

Les prix du pétrole ont démarré la semaine en hausse, profitant de l'optimisme des investisseurs suscité par la fin de la quarantaine pour les voyageurs étrangers en Chine, l'ouverture des frontières avec Hong Kong et le repli du dollar.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, a pris 1,37% à 79,65 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, a gagné 1,16% à 74,63 dollars.

Le gaz naturel européen remontait de 7,57% à 74,8 euros le mégawattheure, après une chute de 50% de son prix les dernières semaines.

afp/rp