New York (awp/afp) - Les Bourses ont poursuivi leur progression lundi, avant d'être inondées au fil de la semaine de résultats de grandes entreprises et de statistiques économiques majeures, qui pourraient les éclairer sur les risques de récession.

Les indices européens ont avancé de 0,52% à Paris, de 0,46% à Francfort et de 0,18% à Londres. Vendredi, ils avaient déjà rebondi au lendemain d'un trou d'air. A Zurich, le SMI a gagné 0,98%.

A Wall Street, l'indice Dow Jones a gagné 0,76%, le S&P 500 est monté de 1,19% et le Nasdaq de 2,01%.

Les Bourses de Chine continentale sont fermées toute la semaine et Hong Kong jusqu'à mercredi en raison des congés du Nouvel An lunaire.

"Les marchés se focalisent sur les résultats d'entreprises et même si jusqu'ici, ils sont, à mon avis, un peu décevants, les actions se comportent bien", a noté Hugh Johnson, de la firme de conseil économique Hugh Johnson Economics, soulignant les meilleures performances à Wall Street des secteurs de la technologie et des dépenses facultatives.

Pour Craig Erlam, analyste de Oanda, "les banques centrales doivent maintenant agir prudemment, les économies ayant dû absorber un nombre important de hausses de taux d'intérêt et le potentiel de conséquences indésirables ayant augmenté".

Au moment où la Banque centrale européenne (BCE) s'apprête à relever ses taux de nouveau lors de sa prochaine réunion de politique monétaire début février pour faire baisser l'inflation, le superviseur allemand du secteur financier (Bafin) a averti que certaines banques d'Allemagne seraient menacées en cas de nouvelle hausse marquée des taux d'intérêt.

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a toutefois redit lundi soir que les taux européens "devront encore augmenter significativement à un rythme soutenu" pour combattre l'inflation.

Quant à la banque centrale américaine (Fed), qui se réunit le 31 janvier et 1er février, elle pourrait ralentir sa hausse de taux à un quart de point de pourcentage contre un demi-point en décembre, si l'on en croit les indications de membres du Comité monétaire vendredi.

Côtés statistiques, les investisseurs prendront connaissance des indicateurs avancés d'activité PMI des deux côtés de l'Atlantique mardi ainsi que de la croissance et de l'inflation (PCE) aux Etats-Unis en fin de semaine.

L'euro se stabilisait face au dollar, après être monté jusqu'à 1,0927 dollar, son plus haut niveau depuis avril 2022, en profitant du ton déterminé de plusieurs membres de la BCE. Vers 21H50 GMT, il retombait à 1,0871 dollar (+0,14%).

Sur le marché obligataire, les taux souverains se redressaient un peu en Europe et aux Etats-Unis.

Microsoft élargit son partenariat avec OpenAI ___

Microsoft va investir "plusieurs milliards de dollars" pour élargir son partenariat avec le spécialiste de l'intelligence artificielle OpenAI, créateur notamment du robot conversationnel ChatGPT, selon un communiqué commun des deux entreprises publié lundi. L'action Microsoft a grappillé 0,98%.

Elliott met le paquet sur Salesforce ___

Salesforce a été recherchée (+3,05%), après l'annonce d'une forte augmentation de la participation dans le groupe informatique du fonds d'investissement activiste Elliott Management. Ce fonds dispose désormais d'une participation de "plusieurs milliards de dollars" au capital du groupe de logiciels, a-t-on précisé de source proche, ce qui représenterait un investissement majeur en comparaison de sa participation jusqu'ici.

Spotify licencie à son tour ___

Le numéro un mondial des plateformes audio, le groupe suédois Spotify, a annoncé lundi la suppression de 6% de ses effectifs, soit près de 600 postes, après une série de grands licenciements chez les géants du Net. Le titre, coté à Wall Street, a pris 2,07%.

Du côté de l'énergie ___

Les prix du pétrole ont fini en ordre dispersé, mais toujours fermes, soutenus par l'amélioration des perspectives de la demande en Chine avec les congés du Nouvel An lunaire.

Le baril de WTI américain pour mars, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, est resté quasiment stable (-0,02%), à 81,62 dollars, et le baril de Brent de mer du Nord à même échéance a gagné 0,63%, à 88,19 dollars.

Le tarif du gaz naturel européen baissait nettement à 61,50 euros le mégawattheure.

afp/rp