Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes ont entamé la semaine du bon pied lundi, après avoir terminé la précédente sur de nouveaux sommets, confiantes dans la poursuite du soutien monétaire des banques centrales à la veille d'une réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Paris (+0,39%), Londres (+0,26%) et Francfort (+0,26%) semblaient bien décidés à poursuivre leur chasse aux records. L'indice parisien est ainsi monté en début d'échanges jusqu'à 6650,16 points, nouveau plus haut depuis le 14 septembre 2000 tandis que le Dax a dépassé brièvement la barre des 15'800 points pour la première fois de son histoire. Milan prenait pour sa part 0,20%.

A Wall Street aussi, l'indice S&P 500 s'est offert un nouveau record historique vendredi, tandis que le Dow Jones et le Nasdaq ont également terminé dans le vert.

Plus tôt en Asie, la Bourse de Tokyo a témoigné du même optimisme, finissant en hausse de 0,74%. Les Bourses de Shanghai et Hong Kong sont restées fermées pour cause de jour férié.

"L'appétit pour le risque reste porté par le retour de la croissance et la volonté des banquiers centraux de ne pas fléchir dans leur soutien monétaire extrême", souligne Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche de LBPAM.

"Ainsi, les bourses continuent à pousser vers le haut. Elles sont soutenues par des taux d'intérêt à long terme qui baissent", ajoute-t-il.

Dans ce contexte, tous les regards sont tournés vers la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui débute mardi pour deux jours.

Si l'inflation sera au coeur des débats de la Banque centrale américaine, il en faudra plus pour la décider à réduire son soutien à l'économie, à commencer par une amélioration plus nette côté emploi.

"Le plus probable est que le discours du statu quo soit maintenu. Celui-ci s'appuyant sur le caractère transitoire de l'inflation", selon M. Horvitz.

Le président de la Fed "Jerome Powell pourrait toutefois commencer à infléchir sa communication sur son objectif de tapering (la réduction de son soutien monétaire, NDLR), en annonçant que la réflexion peut démarrer, sans toutefois s'avancer sur une date", observe pour sa part Franck Dixmier, directeur des gestions obligataires d'Allianz Global Investors.

L'agenda de ce lundi s'annonce très calme, en dehors d'une intervention d'Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), à 15H00 (heure de Paris).

Par ailleurs, à l'issue du premier sommet du G7 de Joe Biden dimanche, les pays industrialisés ont convenu de distribuer "plus d'un milliard de doses" de vaccins contre le Covid-19 d'ici la fin de 2022, selon Boris Johnson.

Sur le plan sanitaire, si la France a profité de son premier week-end avec des soirées jusqu'à 23H, le Royaume-Uni s'apprête en revanche à repousser la levée des dernières restrictions liées à la pandémie en Angleterre à cause de la poussée du variant Delta dit "indien", selon des médias.

C'est ce qui plombait les valeurs du tourisme et de l'hôtellerie-restauration à Londres.

Les loisirs en berne à Londres

Le groupe de transport aérien IAG cédait 2,03% à 199,08 pence, Intercontinental Hotels perdait 0,70% à 5084,00 pence, et le voyagiste TUI cédait 0,21% à 420,40 pence.

La tech à la fête à Paris

La scénario d'une inflation transitoire profitait en premier lieu aux valeurs technologiques, qui s'affichaient dans le haut du classement à Paris: Wordline montait de 1,96% à 79,98 euros, suivi par Dassault Systèmes (+1,92% à 196,00 euros) ou encore Capgemini (+1,40% à 159,60 euros).

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les prix du pétrole poursuivaient sur leur lancée haussière.

Vers 08H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août gagnait 1,11% à 73,50 dollars à Londres après être monté jusqu'à 73,59 dollars, un plus haut depuis le 26 avril 2019.

A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet progressait de 0,94% à 71,58 dollars. Il a atteint jusqu'à 71,68 dollars, niveau inédit depuis le 17 octobre 2018.

L'euro ne variait guère face au billet vert (-0,01% à 1,2108 dollar pour un euro).

Le bitcoin, dont le cours a bondi ce week-end, se stabilisait également (-0,1% à 39'222 dollars).

afp/jh