Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes hésitaient sur la marche à suivre lundi, après une semaine les ayant vu atteindre de nouveaux plus hauts, et en l'absence des investisseurs anglo-saxons pour cause de jour férié.

Vers 10h35, si Paris restait dans une dynamique haussière (+0,13%), Francfort cédait 0,17% tandis que Milan prenait 0,24%.

La Bourse de Londres est fermée ce lundi en raison d'un jour férié, tout comme la Bourse de New York, qui avait fini en légère hausse vendredi.

Plus tôt en Asie, la Bourse de Tokyo a clôturé en berne (-0,99%) une séance dominée par les prises de bénéfices après les gains de la semaine dernière.

La Bourse de Hong Kong a reculé pour sa part de 0,2% tandis que celle de Shanghai a progressé de 0,4%.

"En ce premier jour de la semaine mais qui est aussi le dernier jour du mois, il se confirme qu'il n'y aura pas eu de +sell in may and go away+ cette année (...). Les liquidités qui affluent sur les marchés actions restent trop massives", relève Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

"Les marchés restent bien orientés, même si plus nous avancerons dans la reprise de l'économie mondiale, plus des hésitations devraient apparaître, d'autant plus si les risques d'une résurgence d'une inflation plus élevée, notamment aux Etats-Unis, pousse à un changement plus rapide des politiques monétaires aujourd'hui en place", souligne pour sa part Sebastian Paris Horvitz, analyste chez LBPAM.

L'OCDE a relevé lundi ses prévisions de croissance mondiale pour 2021 (à 5,8%) et 2022 (à 4,4%), tout en mettant en garde contre une rechute de l'économie en raison de la persistance de "vents contraires".

Pour l'heure, "la crainte d'une inflation plus élevée à moyen terme reste faible", "conséquence du consensus chez une grande majorité d'économistes de marché que les hausses de prix constatées récemment, notamment aux Etats-Unis, ne sont que passagères", selon Sebastian Paris Horvitz.

Une vue, alimentée également "par les déclarations répétées des banquiers centraux américains", selon lui, à laquelle les investisseurs semblent s'être ralliés, à en juger par le reflux des taux d'emprunt qui a suivi vendredi la publication de chiffres d'inflation américains pourtant ressortis en forte hausse.

Du côté des indicateurs, la croissance des crédits accordés par les banques de la zone euro aux entreprises a poursuivi son ralentissement en avril tandis qu'elle a de nouveau accéléré côté ménages, face aux perspectives de réouverture de l'économie, a indiqué lundi la Banque centrale européenne (BCE).

De son côté, l'activité manufacturière en Chine est restée stable le mois dernier, alors que le secteur des services a repris du poil de la bête à la faveur du long congé de la Fête du travail.

Deutsche Bank épinglée par la Fed

Plusieurs médias affirment que la Réserve fédérale américaine a reproché ces dernières semaines à la première banque allemande (-2,32% à 12,06 euros) de ne pas avoir remédié suffisamment aux lacunes persistantes dans ses contrôles anti-blanchiment. La banque n'a pas voulu commenter.

Adidas et le FC Chelsea

Le groupe semblait profiter (+0,52% à 300,90 euros) de la victoire du FC Chelsea en Ligue des champions samedi, habillé par la marque aux trois bandes.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Après avoir terminé en ordre dispersé vendredi, les cours du brut repartaient de l'avant à la veille d'une réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses dix alliés, avec à la clé une probable nouvelle hausse de sa production de pétrole à la faveur d'une demande qui repart.

Vers 08H25 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 69,67 dollars à Londres, en hausse de 1,38% par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril de WTI pour livraison en juillet gagnait 1,42% à 67,26 dollars.

L'euro se stabilisait (+0,01%) face au billet vert, à 1,2196 dollar.

Le bitcoin reculait de 0,23% à 35.599 dollars.

afp/jh