Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales patientent mercredi avant de nouvelles prises de parole de banquiers centraux américains et digèrent une série de nouveaux résultats d'entreprises, dont le bénéfice net record de TotalEnergies (21,4 milliards de dollars).

En Europe, Paris (-0,01%) et Londres (-0,02%) étaient stables vers 08H20 GMT, Francfort cédait 0,24% et Milan grappillait 0,18%.

En Asie, l'optimisme lié aux annonces de nouvelles mesures de soutien aux marchés de la part de Pékin perdure. Shanghai a progressé de 1,44%. Après une ouverture en hausse, la Bourse de Hong Kong a finalement cédé 0,34%.

"Pour l'instant, les mesures ont eu l'effet escompté", estime Kyle Rodda de Capital.Com, soulignant que les marchés se dirigent vers des niveaux qui pourraient marquer la fin de leur spirale baissière.

A Tokyo, le Nikkei a cédé 0,11%, et à Bombay le Nifty 50 a fini stable (-0,03%).

Le principal élément moteur des marchés depuis le début de l'année est la perspective de baisses des taux d'intérêt directeurs des banques centrales.

Mais les déclarations des responsables monétaires se sont multipliées ces derniers temps pour tempérer l'optimisme des investisseurs et les convaincre que les baisses de taux seront plus tardives et moins nombreuses qu'espéré en 2024.

Mardi, Loretta Mester, la présidente de l'antenne de Cleveland de la Réserve fédérale (Fed) américaine, a estimé que "ce serait une erreur de baisser les taux trop tôt ou trop rapidement sans preuve suffisante que l'inflation est sur une trajectoire durable et opportune pour revenir à 2%".

Le président de la Fed de Minneapolis Neel Kashkari, a aussi "appelé à la prudence s'agissant des baisses de taux", rapporte Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

La membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE) Isabel Schnabel, a aussi appelé à agir "patiemment et prudemment" au moment de desserrer la vis monétaire, dans une interview au Financial Times.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des emprunts des Etats-Unis se sont néanmoins détendus mardi, après avoir fortement progressé lors des séances précédentes, grâce à "une forte demande pour un bon du Trésor à échéance trois ans" qui vient d'être émis, rapporte Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Le rendement de l'emprunt de l'Etat allemand à dix ans était stable à 2,28% vers 08H15 GMT.

"Aujourd'hui, nous écouterons une nouvelle gouverneure de la Réserve fédérale, Adriana Kugler, le gouverneur de la Fed de Richmond Thomas Barkin et la gouverneure de la Réserve fédérale Michelle Bowman", énumère M. Hewson.

Les marchés sont par ailleurs préoccupés par "la résurgence des inquiétudes concernant les banques régionales américaines et une potentielle crise de l'immobilier commercial", souligne Ipek Ozkardeskaya. Ils ont encaissé une nouvelle alerte pour New York Community Bancorp, qui a lâché 22% mardi, après avoir été dégradé par l'agence de notation Moody's.

Fore comme TotalEnergies

La major française TotalEnergies a dégagé en 2023 un bénéfice net record de 21,4 milliards de dollars (+4%). Son bénéfice ajusté, indicateur de référence pour les investisseurs, a cependant reculé de 36% à 23,2 milliards de dollars, par rapport à 2022, en raison de son retrait de ses activités en Russie.

L'action du géant norvégien de l'énergie Equinor reculait de 3,19%, après l'annonce d'une chute de 59% de son bénéfice net en 2023, plombé par le reflux du cours des hydrocarbures.

Les danoises excellent

Le numéro un mondial de l'éolien, le constructeur danois Vestas, grimpait de 7,69% à Copenhague après avoir renoué avec les bénéfices en 2023 grâce à un nombre record de commandes.

Le brasseur danois Carlsberg a convaincu les investisseurs avec une hausse de 5% de son chiffre d'affaires à 73,585 milliards de couronnes, conforme aux attentes des analystes. Son action prenait 2,14%. Le belge AB InBev gagnait aussi 2,86%.

Le pétrole en petite hausse

Les prix du pétrole progressaient légèrement vers 08H15 GMT.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, prenait 0,34% à 78,87 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mars, avançait de 0,23% à 73,48 dollars.

Sur le marché des changes, l'euro grappillait 0,10% par rapport au dollar à 1,0766 dollar pour un euro.

Le bitcoin, cryptomonnaie star, reculait de 0,71% à 42'859 dollars.

afp/ol