Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers patientaient dans le vert mercredi en l'absence de grosse actualité économique avant la publication jeudi de l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis, qui devraient montrer une nouvelle décélération de l'inflation en décembre.

Les indices européens montaient de 0,95% à Paris, de 1,10% à Francfort et de 0,70% à Londres vers 12H50 GMT, au lendemain de prises de bénéfices. A Zurich, le SMI gagnait 0,77%.

Wall Street s'apprêtait à ouvrir en petite hausse, après une séance en demi-teinte la veille. Les contrats à terme des trois principaux indices prenaient entre 0,07% et 0,19%.

L'agence américaine de l'aviation (FAA) a ordonné mercredi l'interruption de tous les départs de vols intérieurs aux Etats-Unis jusqu'à 14H00 GMT afin de réparer une panne affectant ses systèmes.

"Très clairement, au regard du comportement des marchés sur les derniers jours, les investisseurs anticipent un net mouvement de désinflation sur décembre", observe Christian Parisot, économiste pour le courtier Aurel BGC. "Mais le risque sera surtout sur le noyau dur de l'indice des prix", qui ne tient pas compte des prix les plus volatils de l'énergie et de l'alimentation, pointe l'expert.

Les analystes prévoient une stagnation des prix sur un mois et un ralentissement sur un an à 6,5%, ce qui permettrait selon eux d'apaiser les craintes de nouveaux durcissements monétaires de la Banque centrale américaine (Fed).

Les banques centrales, en premier lieu la Fed, resserrent violemment les taux depuis l'année dernière pour renchérir les coûts du crédit et ralentir l'économie afin de lutter contre l'inflation élevée.

Mardi, le patron de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell s'est gardé de faire des commentaires sur les perspectives de la politique monétaire dans un discours prononcé à Stockholm sur l'indépendance des banques centrales.

Mais l'un des gouverneurs de la Fed, Michelle Bowman, a estimé que la banque centrale avait "encore beaucoup à faire" dans la lutte contre l'inflation et qu'une fois que les taux auront atteint un niveau suffisamment restrictif, ils y resteraient pendant un certain temps.

Remaniement au sommet de Dior et Vuitton ___

Le géant mondial du luxe LVMH va renouveler la tête de ses deux plus grandes marques, Louis Vuitton et Dior, avec la nomination de Pietro Beccari à la tête de la première, et de Delphine Arnault, fille de Bernard Arnault, aux commandes de la seconde. Le titre gagnait 1,88% vers 12H40 GMT.

Bayer dopé par l'arrivée potentielle au capital du fonds Bluebell ___

Le titre du groupe chimique allemand Bayer grimpait de plus de 3% à Francfort, après des informations sur une possible entrée au capital du fonds activiste Bluebell, qui plaide pour une réorganisation du groupe et un changement de direction.

Sombre perspective pour Darktrace ___

L'action de la société de sécurité informatique Darktrace chutait de 13,2% à 254,60 pence à la Bourse de Londres vers 12H40 après avoir abaissé ses prévisions, expliquant avoir auparavant surévalué ses perspectives de ventes.

Direct Line ne versera pas de dividende 2022 ___

L'assureur britannique Direct Line Insurance a indiqué qu'il ne prévoyait plus de verser de dividende final pour 2022 en raison d'une "augmentation significative des demandes d'indemnisation dû à la période prolongée de temps froid vigoureux en décembre".

Du côté des devises et du pétrole ___

Le dollar restait stable mercredi par rapport à l'euro à la veille des données américaines sur l'inflation pour décembre, l'or poursuivant pour sa part son ascension à un nouveau plus haut en huit mois.

Vers 12H50 GMT, le billet vert s'échangeait à 1,0734 dollar pour un euro, proche de son plus bas depuis juin atteint lundi à 1,0761 dollar.

Les prix du pétrole poursuivaient leur petite hausse avant la publication hebdomadaire de l'état des stocks américains de brut et d'essence, toujours tirés par les attentes de reprise de la demande chinoise.

Vers 12H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars prenait 0,77% à 80,72 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, gagnait 0,71% à 75,65 dollars.

afp/rp