Genève (awp) - La persistance des taux négatifs a pesé sur la Banque cantonale de Fribourg (BCF), qui déplore une pression accrue sur la marge d'intérêt au premier semestre. Les recettes tirées de crédits ont reculé, même dans un contexte de hausse des volumes. Ce tassement a été plus que compensé par les commissions. Les résultats sont en hausse, une tendance qui devrait se poursuivre jusqu'à la fin de l'année.

Principale activité, les opérations d'intérêts ont dégagé un résultat brut raboté de 1,1% de 122,6 millions de francs suisses, indique samedi la BCF. L'établissement a constitué une provision pour risque de défaillance crédit de 7,5 millions contre 8,3 millions sur les six premiers mois de 2020. Le résultat net de cette activité a cédé 0,5% à 115,1 millions.

La gestion patrimoniale a généré des revenus de quelque 17 millions de francs suisses, en hausse de 10%. Le produit des opérations de négoce s'est enrobé de 17% à 4,5 millions de francs suisses.

Les revenus totaux de la banque ont atteint 139,0 millions de francs suisses, ce qui représente une progression de 1,2% sur un an. Les charges d'exploitation ont été alourdies de 2,6% à 50,9 millions de francs suisses. Le rapport entre les coûts et les recettes est resté extrêmement bas, à 36,6%. Pour chaque franc gagné, l'établissement dépense 36,6 centimes pour couvrir ses frais.

Le résultat opérationnel a été amélioré de 4,1% à 84,8 millions de francs suisses, tandis que le bénéfice net s'est étoffé de 4,6% à 75,9 millions. Dans son communiqué, la BCF parle de résultats "conformes aux attentes".

Les créances hypothécaires ont progressé de 2,0% par rapport à fin décembre, à 17,38 milliards de francs suisses, alors que les dépôts clientèle ont pris 5,8% à 16,56 milliards. La somme au bilan a atteint 27,59 milliards de francs suisses (+3,3%).

L'établissement fribourgeois s'attend à encore pâtir des taux négatifs en deuxième partie d'année mais table sur un niveau d'activité toujours "soutenu" dans tous les secteurs. Les résultats devraient s'inscrire dans la continuité du 1er semestre, sous réserve d'une détérioration économique causée par une résurgence du coronavirus.

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