Production mondiale 2010-2011 :
166,3 millions de tonnes. Dont Brésil : 24%, Inde : 17%, UE : 9%, Chine : 7%, Thaïlande : 6%, Etats-Unis : 4%. Prévisions 2011-2012 : 173,1 millions de tonnes.
Demande mondiale 2010-2011 :
164,1 millions de tonnes. Prévisions 2011-2012 : 166,6 millions de tonnes.
Consommation par pays, hors éthanol :
Inde : 15%, Union européenne : 11%, Chine : 9%, Brésil : 8%, Etats-Unis : 6%.
Stocks de fin de campagne 2010-2011 :
29,50 millions de tonnes. Prévision 2011-2012 : 30,02 millions de tonnes.
Exportations mondiales 2010-2011 :
56,14 millions de tonnes. Dont Brésil : 45%, Thaïlande : 13%, Inde : 6%, Australie : 5%.
Importations mondiales 2010-2011 :
51,73 millions de tonnes. Dont Union européenne : 7%, Etats-Unis : 6%, Indonésie : 6%, Russie : 6%, Chine : 4%, Emirats arabes unis : 4%.

Cotation du sucre roux :
New York Board of Trade (NYBOT), en US cents/livre.
Source : FAO, USDA

Le Brésil est le principal fournisseur mondial de sucre.

L’offre
Les trois quarts environ de la production de sucre sont issus de la canne à sucre (notamment au Brésil et en Inde), le reste provenant de la betterave (Europe). Le Brésil est devenu le principal fournisseur mondial de sucre, autour de la moitié des exportations mondiales ces dernières années alors qu’il n’en représentait que 7% en 2000.

La demande
La demande de sucre croît dans les pays émergents avec l’augmentation du niveau de vie. En moyenne, la consommation mondiale est d’environ 23 kg par an et par habitant.
Tous types de sucre confondus, l’alimentation est le premier débouché, devant les biocarburants. Le sucre de canne, en revanche, est destiné à 55 % à la production de carburant. Le choix des États de privilégier ou non l’éthanol a donc une influence importante sur le marché. Le prix du pétrole joue notamment sur l’arbitrage entre carburant pétrolier et sucrier.

L’évolution
Après des campagnes 2008-2009 et 2009-2010 déficitaires, la production est redevenue légèrement excédentaire en 2010-2011. Les cours du sucre à New York ont accusé une volatilité importante au gré des prévisions de récoltes, d’autant plus qu’il s’agit d’un marché qui attire traditionnellement les spéculateurs. La livre de sucre à New York a ainsi dépassé les 33 cents la livre en février 2011, un niveau jamais vu depuis 1981, avant de chuter de 37% en trois mois. Selon la FAO, la vitesse et l’ampleur de l’envolée des prix n’étaient pas justifiées et de bonnes récoltes, notamment en provenance du Brésil, ont fait logiquement chuter lourdement les cours.
Pour 2011-2012, la production est attendue selon les dernières estimations en progression de 4%, tirée par une expansion des surfaces de canne à sucre comme de betterave en raison des prix élevés du sucre, redevenu attractif pour les agriculteurs. La campagne en cours (d’octobre à septembre) pourrait ainsi afficher un excédent de production de 6,5 millions de tonnes selon les estimations de la FAO de novembre 2011. Ces perspectives de bonnes récoltes, en apaisant les tensions, ont conduit à des prix beaucoup plus stables entre novembre 2011 et février 2012, autour de 24 cents la livre, un niveau encore élevé par rapport à la moyenne des dernières années. En février 2012, la révision à la baisse de la récolte brésilienne, touchée par un temps sec, est compensée par des perspectives économiques peu favorables à la demande.