À Paris, l'indice CAC 40 recule de 1,43% à 5.548,02 points vers 8h30 GMT, à un plus bas de trois semaines.

À Francfort, le Dax perd 1,06% et à Londres, le FTSE cède 0,85%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro lâche 1,14%, le FTSEurofirst 300 perd 1,07% et le Stoxx 600 abandonne 1,27%, à un plus bas de deux semaines.

A Washington, la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête pour "impeachment" à l'encontre de Donald Trump, estimant que le locataire de la Maison blanche avait abusé de son pouvoir pour solliciter l'aide de l'Ukraine afin de salir le nom de son rival démocrate Joe Biden.

"Bien qu'il y ait eu plusieurs appels à destituer le président américain, l'ouverture de cette enquête semble nettement plus grave [...] et les marchés n'aiment pas l'incertitude que cela crée", commente dans une note Neil Wilson chez Markets.com

La destitution de Trump est toutefois très improbable au vu de la configuration actuelle du Sénat, à majorité républicaine, mais ce rebondissement politique s'ajoute aux inquiétudes renouvelées sur le commerce entre les Etats-Unis et la Chine.

Le président Trump a durci le ton mardi contre la Chine en critiquant les pratiques commerciales "inéquitables" de Pékin dans son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies.

VALEURS

En Bourse, tous les indices Stoxx sont dans le rouge à commencer par le secteur technologique, qui perd 2,18%. Les fabricants de puces comme Dialog Semiconductor, STMicro, ASM International et AMS perdent entre 2,99% et 4,43%.

Le groupe EDF signe la plus forte baisse du Stoxx 600 avec un repli de 6,31% après avoir relevé son estimation des coûts du projet de centrale nucléaire d'Hinkley Point C en Grande-Bretagne, dont la facture finale devrait gonfler d'environ 2 à 3 milliards de livres sterling supplémentaires.

En hausse, le distributeur britannique Sainsbury's gagne 2,4% à Londres après avoir annoncé ses résultats trimestriels et dévoilé les détails d'un nouveau plan visant à réduire ses coûts et sa dette.

EN ASIE

L'aversion pour le risque a touché également les marchés asiatiques: le Nikkei à la Bourse de Tokyo a fini en baisse de 0,36%, à un plus bas de clôture en près d'une semaine. Le CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale a cédé quant à lui près de 0,8%, logiquement lésé par l'absence d'avancées dans l'épineux dossier commercial sino-américain.

A WALL STREET

Les remous politiques aux Etats-Unis couplés aux craintes sur le commerce et à la dégradation de la confiance du consommateur américain ont pesé à Wall Street.

L'indice Dow Jones a cédé 0,53%. Le S&P 500 a perdu 0,84% et le Nasdaq a abandonné 1,46%, leur plus forte baisse en une séance depuis un mois.

Signe de la nervosité des investisseurs, l'indice mesurant la volatilité implicite du S&P-500 a terminé la séance proche d'un plus haut de trois semaines.

TAUX

Sur le marché obligataire, le 10 ans américain est quasiment inchangé et reste sous 1,65% après avoir cédé près de sept points la veille. Il a fini la séance de mardi à 1,6350%, un plus bas en clôture depuis près de deux semaines.

Le rendement du Bund à 10 ans, la référence en Europe, recule légèrement, à -0,61%, un creux de deux semaines.

CHANGES

Le dollar reprend prudemment des couleurs face à un panier de devises internationales (+0,21%), après avoir perdu près de 0,3% mardi en réaction notamment aux remous de l'affaire ukrainienne au Congrès. Dans le même temps, l'euro recule sous 1,1 dollar.

La livre sterling perd environ 0,4% face au dollar, effaçant les gains engrangés la veille lorsque la Cour suprême avait qualifié d'illégal la proposition du Premier ministre, Boris Johnson, de suspendre les travaux parlementaires.

PÉTROLE

Les craintes que font peser les tensions commerciales sur la demande de brut font reculer les cours pétroliers: le baril de Brent est en repli de 1,6% à 62,09 dollars et celui du brut léger américain cède également plus de 1%, sous les 57 dollars.

(Édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga