Le gouvernement français doit donner dans les prochains jours son feu vert aux demandes d'équipements formulées par les opérateurs qui ont le choix entre les groupes européens Nokia et Ericsson et le chinois Huawei pour le déploiement du réseau mobile 5G en France.

"Chacun pourra prétendre à équiper en 5G le territoire français mais nous mettrons un certain nombre de limites pour protéger nos intérêts de souveraineté et nos technologies les plus sensibles", a déclaré Bruno Le Maire sur BFM TV-RMC. "Nous prendrons les décisions au cas par cas".

"Il est parfaitement compréhensible qu'on puisse à un moment ou à un autre privilégier un opérateur européen", a-t-il ajouté, se disant "favorable par principe" à la "préférence européenne".

"Quand nous avons deux opérateurs fournisseurs d'équipements 5G qui sont européens et qui ont des équipements de qualité, il est normal que nous disons 'allons d'abord regarder si ces équipementiers européens peuvent nous apporter des solutions'", a-t-il souligné.

"Huawei ne sera pas discriminé pour autant. Si Huawei a une meilleure offre à présenter à un moment ou à un autre d'un point de vue technique, d'un point de vue prix il pourra avoir accès à la 5G en France", a-t-il poursuivi. "Mais s'il y a des installations critiques, des installations militaires, des zones nucléaires à proximité nous mettrons un certain nombre de restrictions pour protéger nos intérêts de souveraineté".

Orange a sélectionné fin janvier Nokia et Ericsson plutôt que Huawei pour son réseau 5G.

(Marine Pennetier, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Orange, Ericsson AB, Nokia Oyj