À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 2,84% à 3.991,78 points. Le Footsie britannique a pris 2,79% et le Dax allemand a gagné 2,25%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 3,27%, le FTSEurofirst 300 de 2,61% et le Stoxx 600 a gagné 2,26%.

La Fed a annoncé mardi qu'elle allait renouer avec les procédures exceptionnelles utilisées lors de la crise financière de 2008 en octroyant des facilités de crédits aux entreprises et aux ménages alors que les craintes d'une crise de liquidité grandissent en raison de la pandémie de coronavirus.

La Réserve fédérale de New York a en outre annoncé une nouvelle offre de 500 milliards de dollars (448 milliards d'euros environ) pour assurer la liquidité du marché monétaire.

Par ailleurs, l'administration Trump souhaite l'adoption aux Etats-Unis d'un plan de soutien de 850 milliards de dollars (environ 775 milliards d'euros) pour protéger l'économie américaine des conséquences de l'épidémie de coronavirus, a-t-on appris auprès d'un responsable américain, confirmant des informations du Washington Post.

La Bourse de Madrid (+6,41%) a fini sur un rebond plus marqué que les autres places européennes à la faveur des mesures dévoilées par le président du gouvernement espagnol d'un montant de 200 milliards d'euros pour soutenir l'économie du pays frappée par la crise du coronavirus.

Les investisseurs attendent désormais les conclusions des gouvernements du G7 qui ont promis lundi une "réponse mondiale forte" face à la pandémie de Covid-19. Les ministres des Finances devraient s'entretenir dans la journée par téléphone pour coordonner leurs mesures face aux retombées économiques de la pandémie.

Goldman Sachs a revu nettement en baisse sa prévision du produit intérieur brut de la Chine qui pourrait se contracter de 9% au premier trimestre 2020 et non croître de 2,5% comme prévu initialement.

L'arrêt économique soudain provoqué par les mesures de confinement et les fermetures d'usines entraînera une récession mondiale cette année et pourrait voir le taux de défaillance des entreprises non financières américaines dépasser les 10% au cours des 12 prochains mois, a estimé mardi l'agence de notation S&P Global.

LES INDICATEURS DU JOUR

Autres manifestations des répercussions de la pandémie sur l'économie, les ventes au détail aux Etats-Unis ont subi une baisse inattendue en février et la confiance des investisseurs en Allemagne a chuté depuis le début du mois de mars pour tomber à des niveaux sans précédent depuis la crise financière de 2008.

VALEURS

Le secteur des transports et du tourisme a terminé en baisse pour la dixième séance de suite avec un repli de 5,41% malgré le rebond des actions européennes.

Au sein du CAC 40 à Paris, Airbus a reculé de 8,64% après avoir annoncé l'arrêt pour quatre jours de sa production en France et en Espagne.

Le groupe de restauration collective Compass Group a cédé 4,24% à Londres, à un plus bas de clôture depuis 2015, après avoir émis un avertissement sur son bénéfice semestriel à cause du coronavirus.

Iliad s'est distingué avec un gain de 19,28%, la maison mère de l'opérateur télécoms Free ayant annoncé avoir renoué avec la croissance en 2019.

A WALL STREET

Après avoir hésité dans les premiers échanges, le rebond des indices new-yorkais semble se confirmer grâce à l'intervention de la Réserve fédérale américaine.

Au moment de la clôture en Europe, l'indice Dow Jones gagnait 2,13% et le Standard & Poor's 500, plus large, progressait de 3,18%. Le Nasdaq Composite prenait 3,95%.

TAUX

La nouvelle intervention de la banque centrale américaine a provoqué une nette remontée des rendements obligataires.

Le rendement du dix ans américain est en hausse de plus de seize points de base, à 0,8877%.

En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans a fini autour de -0,43% et atteint en séance son plus haut niveau depuis un mois, à -0,373%.

Le rendement à dix ans français a touché en séance un pic de 10 mois, à 0,343% avant de réduire ses gains et son équivalent espagnol a atteint un plus haut depuis fin avril à 1,057% après les efforts budgétaires annoncés de Pedro Sanchez, le président du gouvernement espagnol.

CHANGES Le dollar regagne du terrain et remonte à un plus haut de trois semaines face à un panier de devises de référence. Le yen recule cède près de 1,5% contre la monnaie américaine après avoir pris près de 2% la veille grâce à la défiance des cambistes pour le risque.

L'euro recule nettement face au billet vert, sous 1,10, un plus bas de deux semaines.

PÉTROLE

Les cours du brut baissent à nouveau face aux craintes de chute de la demande et la guerre des prix entre l'Arabie saoudite et la Russie. Le baril de Brent perd 2,4% à 29,47 dollars et celui de brut léger américain cède également plus de 2% à 28,26 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga