Les Bourses européennes ont fini en repli mardi, effaçant leurs gains du jour après l'ouverture hésitante de Wall Street, les nouvelles encourageantes sur le développement d'un vaccin, les relations commerciales entre Washington et Pékin ne suffisant pas à faire durer la tendance positive.

À Paris, le CAC 40 a terminé la journée pratiquement inchangé à 5.008,27 points. Le Dax allemand a perdu 0,04% et le Footsie britannique a cédé 1,11%, la hausse de la livre sterling pénalisant ses valeurs exportatrices.

L'indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,06%, le FTSEurofirst 300 de 0,32% et le Stoxx 600 de 0,3%.

Ce dernier a pris 0,9% au plus haut du jour et le CAC 40 près de 1,3%, profitant des progrès constatés par les négociateurs américains et chinois sur la résolution de questions en lien avec l'accord commercial de "phase un" conclu en janvier dernier.

L'optimisme suscité par des annonces positives sur le développement d'un vaccin potentiel contre le coronavirus est ensuite retombé, de même que l'élan insufflé dans la matinée par l'annonce d'une amélioration plus marquée que prévu du climat des affaires en Allemagne et par la contraction un peu moins importante qu'en première lecture de l'économie allemande au deuxième trimestre.

WALL STREET

A l'heure de la clôture en Europe, Wall Street évoluait sans tendance. Le Dow Jones perdait plus de 0,4% avec Pfizer (-1,63%), Exxon Mobil (-3,00%) et Raytheon (-3,20%) parmi les plus fortes baisses après l'annonce de leur sortie prochaine de l'indice.

Salesforce.com (+3,87%), qui y fera son entrée lundi prochain, a atteint un plus haut record.

Le S&P-500, qui a inscrit une nouvelle fois un record en séance, et le Nasdaq Composite étaient quasiment à l'équilibre.

Dans l'actualité macroéconomique, l'enquête mensuelle de l'organisation patronale Conference Board a déçu avec une dégradation de la confiance du consommateur américain en août pour le deuxième mois d'affilée, son indice retombant à 84,8 alors que les économistes interrogés par Reuters prévoyaient une amélioration à 93 après 91,7 en juillet.

VALEURS

L'indice Stoxx européen du secteur de l'énergie a perdu 1,38%, la plus forte baisse sectorielle du jour devant le compartiment des ressources de base (-1,29%).

A Londres, Rio Tinto, BP, Royal Dutch Shell et Anglo American ont perdu entre 2,26% et 3,26%.

A Paris, Engie (-1,29%), ArcelorMittal (-1,62%) et TechnipFMC (-2,19%) figurent parmi les plus fortes baisses du CAC 40.

A l'inverse, Accor a fini en tête de l'indice parisien. Le compartiment des transports et des loisirs, en première ligne dans la crise du coronavirus, a repris 1,43%.

Le groupe britannique de technologie Aveva Group, filiale du français Schneider Electric, a grimpé de 7,25% après avoir annoncé un accord pour le rachat d'OSIsoft, fabricant non coté de logiciels industriels, pour une valeur d'entreprise de 5 milliards de dollars (4,23 milliards d'euros).

TAUX

Sur le marché obligataire, la progression pour le quatrième mois consécutif de l'indice Ifo et les progrès entre Américains et Chinois sur le commerce font nettement avancer les rendements des emprunts d'Etat : celui du Bund allemand à dix ans a atteint un plus haut d'une semaine à -0,412% et celui du BTP italien de même échéance un pic de trois semaines à 1,11%.,

Le dix ans américain évolue de son côté à plus de 0,7%, au plus haut depuis le 17 août (+6 points de base).

CHANGES

Du côté des devises, le dollar recule encore face à un panier de devises de référence dont l'euro, qui remonte à près de 1,1820 dollar (+0,26%).

La livre reprend 0,5% face au dollar, profitant de la faiblesse persistante du billet vert.

Les cambistes attendent l'ouverture jeudi de la réunion virtuelle des banquiers centraux organisée par l'antenne de Kansas City de la Réserve fédérale en remplacement du symposium de Jackson Hole avec l'intervention très attendue du président de la Fed, Jerome Powell.

PÉTROLE

Les prix du pétrole progressent, le passage imminent de la tempête tropicale Laura obligeant les groupes pétroliers à réduire drastiquement la production dans le Golfe du Mexique.

Le Brent gagne 1,84% à 45,96 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,57% à 43,29 dollars.

(édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga