Le marché s'attend à des objectifs de moyen terme mesurés. Le groupe est toujours convalescent, notamment sa composante française dont les performances sont encore éloignées de celles de sa branche néerlandaise. C'est d'ailleurs une source de tensions récurrente entre les deux composantes du groupe. Air France a amélioré ses performances au second trimestre par rapport à KLM, mais le bilan semestriel reste largement en défaveur du Français, comme l'illustre le tableau qui suit.

La rentabilité de KLM est largement supérieure à celle d'Air France (Source présentation société août / septembre 2019)

Le rééquilibrage des contributions est l'un des défis de l'entreprise. La journée investisseurs sera l'occasion d'en dire plus et de préciser les objectifs. La banque allemande Berenberg met un billet sur une marge opérationnelle dans la zone des 7%. Le bureau d'études pense que le management ne s'engagera pas avant l'année 2022 sur cet objectif, voire qu'il pourrait rester flou sur le calendrier. Mais le marché a besoin d'un signal.

Transavia et flotte modernisée au menu

Pour le reste, Air France KLM en a déjà dit beaucoup lors de ses roadshows estivaux. Transavia est désormais un pilier à part entière et devrait continuer à monter en puissance. La compagnie a prévu de dépoussiérer une flotte dont l'âge moyen est élevé. Les ATR, les A340, les B747 et les A380 vont progressivement quitter le service entre 2020 et 2022. Des A220 modernes vont remplacer les A318 et A319 vieillissants. Le déploiement de B787 et d'A350 a déjà commencé. Air France KLM va aussi devoir investir dans de gros monocouloirs, possiblement des A321 de nouvelle génération, la coqueluche actuelle des transporteurs.

Une majorité d'analystes a adopté une position d'attente sur le titre (Source Zonebourse)