"La gestion provisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) d'Air France sur la période 2019-2021 fait apparaître un besoin de recrutements important dans de nombreux métiers de l'entreprise, mais également un sureffectif sur l'activité sol du court-courrier", déclare le transporteur dans un communiqué.

"Dans le cadre de la revue de ses activités, Air France envisage de diminuer son offre sur le court-courrier de 15% en sièges kilomètres offerts (SKO) d'ici fin 2021. Aussi, les représentants du personnel ont été informés d'un projet de plan de départs volontaires pouvant concerner jusqu'à 465 postes sur le réseau domestique qui serait mis en oeuvre sur plus d'une année."

Précisant que ce plan fera bientôt l'objet d'une consultation, Air France souligne qu'il ne comprend "aucun départ contraint".

Il y a 10 jours, Air France-KLM a annoncé des pertes au premier trimestre, pénalisé par la hausse du prix du kérosène et par le recul de sa recette unitaire, lié aux surcapacités actuelles du transport aérien.

Vers 12h00 GMT, le titre du transporteur reculait de 3,48% à 8,27 euros, contre -0,45% pour l'indice regroupant les valeurs européennes du transport européen et du tourisme, sous le coup de l'abaissement par Bernstein de son conseil à "sous-performance", l'intermédiaire financier se montrant pessimiste pour la trajectoire des résultats de la compagnie aérienne pour 2019 et 2020.

S'agissant de son réseau domestique, Air France note que le train, "qui s'est développé au fil des années par la volonté des pouvoirs publics", y est devenu son "plus grand concurrent sans être soumis aux taxes ou redevances qui visent directement le transport aérien".

Le transporteur note que son activité domestique a enregistré une perte de 189 millions d'euros en 2018, en forte détérioration par rapport à 2017. "Depuis 2013, les pertes cumulées s'élèvent à 717 millions d'euros".

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Bertrand Boucey)