Le groupe de transport aérien, qui possède aussi les compagnies Iberia, Aer Lingus et Vueling, prévoit ainsi une croissance annuelle de son bénéfice par action supérieure à 12% en moyenne entre 2019 et 2023, un objectif conforme aux prévisions à long terme dévoilées l'an dernier.

Il a en outre relevé son objectif de bénéfice brut annuel (Ebitar) à environ 7,2 milliards d'euros en moyenne, contre 6,5 milliards précédemment.

L'action IAG prenait 1,68% à 628,4 pence vers 09h55 GMT en Bourse de Londres, après avoir gagné jusqu'à 5% dans les premiers échanges, une performance toutefois inférieure à celles de ses concurrents comme Air France-KLM (+2,43%) et surtout Lufthansa (+5,04%).

Le titre IAG est cependant à peu près au même niveau qu'il y a un an alors qu'Air France-KLM et Lufthansa ont perdu environ un tiers de leur valeur en Bourse en 12 mois.

Gerald Khoo, analyste de Liberum, juge "positif que les objectifs soient orientés à la hausse malgré un contexte plus difficile en termes de coûts du carburant, mais (il y a) en conséquence un risque de scepticisme accru quant à leur réalisation".

Le coût du kérosène a bondi de plus de 30% en un an, estime l'association internationale du transport aérien (Iata).

IAG a prédit la semaine dernière une augmentation de son profit annuel de 200 millions d'euros en 2018 alors que Lufthansa prévoit une légère contraction de son bénéfice cette année. Air France-KLM, pour sa part, a été englué pendant la majeure partie de l'année dans une crise sociale émaillée de grèves coûteuses jusqu'à la conclusion le mois dernier d'un accord salarial avec son personnel.

Dans ses perspectives publiées vendredi, IAG a relevé sa prévision d'investissements pour la porter à 2,6 milliards d'euros par an, contre 2,1 milliards précédemment. Il s'attend à augmenter ses capacités de 6% par an, au lieu de 5% auparavant, sans précision sur la répartition de cette croissance entre ses différentes compagnies.

IAG n'a pas non plus fourni d'information sur ses éventuels projets vis-à-vis de la compagnie Norwegian, qui a repoussé cette année deux approches de sa part.

(Bertrand Boucey pour le service français)

par Sarah Young