Dirk Hoke a dit au journal allemand qu'il considérait comme "absolument impératif" que l'UE et la Grande-Bretagne parviennent à un accord sur la sécurité, la défense et l'espace, compte tenu des liens étroits qu'elles ont noués.

"Je considère comme extrêmement dangereux de développer un système tel que le système de combat aérien du futur (SCAF) franco-allemand sans les Britanniques", a-t-il déclaré, soulignant que les commandes potentielles augmenteraient si la Grande-Bretagne y participait, ce qui rendrait l'avion de combat plus concurrentiel.

La semaine dernière, Paris et Berlin ont lancé officiellement le premier acte du SCAF, appelé à remplacer les chasseurs Rafale et Eurofighter à l'horizon 2040.

A l'issue de deux années de travail préparatoire, un contrat de 65 millions d'euros financé à parts égales par la France et l'Allemagne sur deux ans a été notifié à Dassault Aviation et Airbus pour définir le concept et les architectures du programme.

Dirk Hoke a déclaré qu'il y avait des discussions sur l'adhésion de l'Espagne au programme franco-allemand, mais que les négociations sur le Brexit seraient décisives pour déterminer toute coopération avec la Grande-Bretagne.

"Dans le cas de la Grande-Bretagne, nous devons attendre de voir s'il y aura un Brexit dur", a-t-il déclaré au journal. "Ce serait fatal pour la coopération."

(Andrea Shalal; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, Dassault Aviation