Altice Europe (-0,97% à 2,84 euros) a procédé à une opération de refinancement de sa dette à travers diverses transactions, ce qui amènera des économies de 110 millions par an. Cela permet également au groupe d’allonger la maturité moyenne de sa dette ... mais au prix fort. Concrètement, Altice Europe a procédé à l'émission de 2,8 milliards d’euros de nouvelles obligations à 8 ans chez Altice Luxembourg SA à un coût moyen pondéré de 7,9%, un supérieur aux prévisions du marché.

Dans le détail, le produit de cette transaction, ainsi que 500 millions d'euros de liquidités provenant d'Altice France seront utilisés par Altice Luxembourg pour rembourser partiellement ses obligations 2022. Il restera par conséquent environ 1 milliard d'euros en circulation.

Par ailleurs, le groupe a annoncé qu'il utilisera 1 milliard d'euros de trésorerie d'Altice France pour rembourser partiellement les obligations 2024 de cette même filiale.

"Cette opération de refinancement renforce le profil de liquidité d'Altice Europe", a commenté le groupe, qui précise que la maturité moyenne de la structure de la dette d'Altice Europe a été allongée de 6,0 à 6,5 ans et que le coût moyen pondéré de la dette d'Altice Europe reste à 5,7%.

Mais, le coût de l'émission à 7,9% est supérieur à ce dont le marché pouvait s'attendre.

"Notre desk crédit estimait le rendement théorique à 7,4%. Altice a donc dû mettre une prime du fait que cette émission est la première émission CCC depuis le début de l'année, d'une taille importante", a précisé Oddo BHF.

Une prime, qui montre selon le bureau d'analyses, que le marché reste sceptique sur le redressement de sa filiale française, SFR.